Le Génie de l’Inde
Trois personnalités ont guidé l’auteur en Inde, où il séjourna tout au long de l’année 1999. Tocqueville d’abord, qui aurait cherché en Inde ce dont il avait la nostalgie en Europe : des démocratie locales capables de résister à l’étatisme national. Romain Rolland ensuite, qui voyant l’Occident sombrer dans le rationalisme et le matérialisme en attendait la rédemption de l’Inde. Il avait fait de la réconciliation des deux “génies“, celui de l’Occident et celui de l’Inde, incarnation de l’Orient, sa “Grande Cause“. Le troisième homme, c’est Gandhi qui nous dit entre autres choses que le progrès (économique) ne suffit pas ou encore, que l’on prenne soin de préserver nos différences de culture… Le premier avait cherché la signification de l’Inde à
travers sa société, le second en guettait le message en scrutant
l’âme du peuple. L’action concrète entreprise par le dernier
pour la libération de ses concitoyens est en train de prendre un
sens universel.
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L’ouvrage de Guy Sorman s’articule autour de cinq parties :
Avertissement Le caractère abstrait du résumé de l’ouvrage présenté
ici répond au souci de rendre succinctement compte des principaux
traits de la société indienne telle qu’elle a été
analysée par son auteur. Mais ce faisant, il élude complètement
l’une des qualités du “Génie de l’Inde“. Car Guy Sorman a
toujours cherché une compréhension profonde des faits culturels,
sociaux ou politiques à travers l’observation de situations vécues
et de portraits, qu’il relate d’une façon souvent pittoresque, comme
autant de pochades recueillies au fil de séjours qu’il fit en Inde
en 1999, indépendamment de voyages plus anciens, effectués
depuis 1974. Ce qui donne à la lecture du “Génie de l’Inde“
un rythme soutenu jusqu’à la fin, alternant récits de terrain
et réflexion. Celle-ci esquisse fréquemment des parallèles
entre l’Inde et l’Occident ou s’élargit à un examen plus
général des situations comme, par exemple, le statut de l’islam.
Sources d’Asie
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