Plan
de la dernière chance pour les banques japonaises (La Tribune
3/7/98)
Le gouvernement japonais a dévoilé hier un mécanisme
complexe destiné à assainir le système bancaire, miné
par ses créances douteuses. cette mesure a été
accueillie avec scepticisme par les marchés.
La Société Générale tire encore la sonnette
d'alarme sur l'Asie
La banque va renforcer «de manière substantielle»
la couverture de ses risques dans les pays sensibles de la région.
Mais elle annoncera un résultat semestriel en nette progression,
tiré par une activité soutenue et des marchés porteurs.
L'exercice 1998 des grandes banques françaises sera-t-il
une nouvelle fois marqué par un provisionnement massif de leurs
risques dans le Sud-Est asiatique ? A en croire la Société
Générale, dont le conseil d'administration s'est réuni
hier pour prendre connaissance de l'activité du groupe au
premier semestre, il y a tout lieu de le penser. Daniel Bouton, son président,
a en effet indiqué à ses administrateurs que sa banque
« envisage, par prudence, de renforcer de manière substantielle
la couverture de ses engagements » sur les pays sensibles de la
région (Thaïlande, Philippines, Malaisie, Corée du Sud
et Indonésie), « notamment pour tenir compte de la dégradation
de la situation économique et financière de l'Indonésie
dans la dernière période ».
Cette prise de position a de bonnes chances de ne pas passer
inaperçue sur la place. En début d'année déjà,
alors que tous les observateurs s'interrogeaient sur l'impact de
la crise asiatique sur les comptes 1997 des banques, la Société
Générale avait été la première à
envoyer un signal fort au marché, annonçant son intention
d'affecter un milliard de francs à la couverture de ses risques
identifiés dans la région, auquel devait s'ajouter
« une provision générale d'un montant substantiel ».
La suite a montré que le terme « substantiel », encore
utilisé hier, était lourd de sens : le coût de la crise
asiatique s'est monté à 4,9 milliards de francs pour la Société
Générale en 1997, dont 2,5 milliards au titre de la
fameuse provision générale. Dans la foulée, tous les
grands établissements de la place avaient lourdement provisionné
leurs engagements en Asie, globalement couverts à hauteur de 10
%.
Autres provisions à prévoir. Compte tenu de cette
annonce, et même si la Société Générale
est réputée être plus engagée que ses
consoeurs dans la région, il y a tout lieu de penser qu'une deuxième
vague de provisions viendra impacter les comptes des banques françaises
en 1998. Ce faisant, ces dernières ne feraiet que confirmer les
prévisions d'un bon nombre d'observateurs, pour qui la crise
asiatique continuera de peser sur elles pendant plusieurs années,
en dépit des assurances données ici ou là sur la qualité
supposée des contreparties. Voici un mois à peine,
l'agence Moody's a ainsi attribué une perspective « négative
» à la note de la Société Générale
et abaissé celle de la solidité financière de
Crédit Agricole - Indosuez, en justifiant dans les deux cas sa décision
par leur exposition au risque asiatique.
Pour autant, comme ce fut le cas l'an dernier, les banques françaises
réaliseront selon toute vraisemblance un excellent exercice 1998
car tous les clignotants sont au vert. Ainsi, la Société
Générale a-t-elle constaté au premier semestre une
progression de ses performances dans toutes ses branches, notamment
dans les domaines de la banque commerciale et d'investissement, dans les
activités de marché et dans les gestions d'actifs.
La tendance boursière étant porteuse, la banque
a également dégagé « un montant élevé
de plus-values » résultant de la cession de filiales
non stratégiques, comme SG2, ainsi que « de la poursuite de
l'allégement du portefeuille industriel ». Comme, hors Asie,
la charge du risque s'inscrit en baisse et que les frais généraux
sont contenus, l'optimisme est de rigueur. La Société Générale
réalisera ainsi au premier semestre un résultat brut
d'exploitation en « sensible augmentation » et un résultat
« en nette progression ».
JAPON + Moody's projette de dégrader Sumitomo Trust and Banking
(La Tribune, 16/6/98)
Moody's envisage de dégrader la notation financière
de la banque japonaise Sumitomo Trust and Banking, qui a accusé
une perte consolidée avant impôts et éléments
extraordinaires de 85 milliards de yens (3,8 milliards de francs) l'an
passé. L'agence estime que le secteur des « trust banks
» japonaises est très affaibli par la crise et qu'il allait
connaître une pression grandissante en faveur d'une restructuration.
Elle a déja baissé les perspectives de la Mitsubishi Trust
and Banking Co. Ltd., et celle de Toyo Trust and Banking Ltd en les
notant « négatives ».
La banque japonaise LTCB va se séparer de ses clients non
rentables (La Tribune, 12/6/98)
Long Term Credit Bank of Japan (LTCB), confrontée à
une situation financière difficile (La Tribune du 9 juin), a indiqué
hier son intention de se séparer d'un tiers de sa clientèle
dans les deux années à venir. La banque, spécialisée
dans l'octroi de financements à long terme à une clientèle
exclusivement composée de grands comptes, a commencé à
passer en revue ses relations avec 2.500 sociétés. Son objectif
avoué est de mettre un terme aux crédits qui ne génèrent
pas une marge suffisante pour couvrir ses risques. Dans la même optique,
LTCB entend titriser au cours des deux prochaines années 2.000
milliards de yens d'encours de crédit (84 milliards de francs).
Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la politique de diminution
de bilan engagée par la banque, afin de renforcer son assise financière.
En dépit de ces annonces, le titre LTCB a encore perdu 3,07
% hier à la Bourse de Tokyo, terminant la séance à
158 yens. Pour sa part, l'agence Standard & Poor's a indiqué
envisager un nouvel abaissement de la notation de LTCB, pourtant déjà
très faible : BBB- pour la dette à long terme et A-3 pour
celle à court terme.
Acquisitions + ABN-Amro reste à l'offensive en Asie (La
Tribune, 11/6/98)
Le groupe bancaire néerlandais ABN-Amro qui vient de
racheter 75 % de la Bank of Asia en Thaïlande, recherche d'autres
acquisitions dans la région. « L'Asie du Sud-Est nous
intéresse mais aucun accord ferme n'est en vue », a indiqué
Jan Kalf, le président du groupe, de passage à Bangkok
sans exclure l'éventualité d'annoncer un rachat d'ici à
la fin de l'année.
La Chine réaffirme son attachement à la stabilité
du yuan (La Tribune, 10/6/98)
LE GOUVERNEUR de la banque centrale chinoise a indiqué, mardi,
que la chute du yen affectait sévèrement le commerce extérieur
chinois, mais il s'est engagé à maintenir la stabilité
de la devise nationale, le yuan. Le gouverneur Dai Xianglong a déclaré
que cette baisse « allait aussi exercer une pression sur les
réformes structurelles et les ajustements économiques de
la Chine ». M. Dai a appelé le gouvernement japonais
à prendre des mesures plus fermes pour contrer la chute du yen et
pour prévenir une nouvelle crise régionale. Par
ailleurs la banque centrale chinoise n'a pas publié les
chiffres de ses réserves de changes pour le mois d'avril. Les économistes
se demandent si l'absence de statistiques ne masque pas une chute
des réserves en devises. Habituellement, la banque publie tous les
mois ces chiffres. Elle s'est abstenue de le faire depuis mars.
Les banques japonaises n'ont plus besoin d'argent à court
terme (La Tribune, 10/6/98)
Pour emprunter, les banques nippones ne paient plus que 18 points de
base au-dessus du Libor actuellement.
Elles nécessitent avant tout des fonds à long terme.
On pourrait croire que le taux de refinancement des banques
japonaises sur le marché du dollar à trois mois a augmenté
ces derniers temps, du fait des abaissements de notation dont les
établissements nippons ont été victimes. Sans parler
des déboires de l'économie nippone et du recul du yen.
Ce n'est pas le cas. La prime de risque, qui se situe, en fonction des
banques, entre 12 et 18 points de base au-dessus du taux Libor, est
relative- ment stable depuis plusieurs semaines.
Entre la fin de l'an dernier et février 1998, la même
prime, appelée « Japan premium » dans le jargon des
marchés, était montée jusqu'à 50 points
de base. Elle s'est donc dégonflée, alors que les difficultés
des banques nippones se sont en fait aggravées. La raison en est
double : d'une part, les autorités nippones ont injecté,
sous différentes formes, des liquidités dans le marché
depuis le mois de mars. Les banques n'ont donc plus besoin de courir
après les dollars à trois mois. D'autre part, elles n'exercent
plus véritablement le métier de base d'un banquier,
puisqu'elles prêtent de moins en moins. Pour preuve, sur un an, les
crédits consentis par les banques japonaises ont reculé de
4 %.
Demandes de prêts en baisse. Les établissements
financiers japonais ont clairement replié la voilure vis-à-vis
de leurs clients asiatiques auxquels ils avaient prêté
avant la crise, mais il semble aussi que les banques nippones hésitent
à prêter aux particuliers japonais, si toutefois ceux-ci
sont demandeurs. Même avec les baisses d'impôts prévues
par le nouveau plan de relance, les particuliers japonais n'ont pas
forcément envie de consommer plus, compte tenu des incertitudes
qu'ils peuvent avoir sur leur emploi, par exemple.
« Les banques nippones n'ont pas besoin d'argent à
court terme, mais de fonds à long terme, pour respecter les ratio
prudentiels fonds propres sur encours de prêts », précise
Patrick Artus, responsable du service de recherche économique à
la Caisse des dépôts et consignations. La situation
est donc difficile : si les particuliers n'ont pas envie d'emprunter et
que les banques, elles, n'ont de toute façon pas envie de
prêter, on voit mal comment la demande interne, et donc l'économie,
pourrait repartir.
La banque cherche de nouvelles opportunités en Asie
La Société Générale a déjà
profité de la crise pour racheter plusieurs établissements
dans la région. Elle devrait prochainement procéder à
une nouvelle acquisition dans la gestion d'actifs. Profitant des opportunités
créées par la crise asiatique, la Société Générale
reste à l'affût de nouveaux investissements dans la région.
« La crise nous a coûté cher, explique Gilbert
Pla, responsable des opérations asiatiques, mais elle a aussi ses
bons côtés. » En témoignent les acquisitions
rendues possibles par la baisse des prix des actifs et l'ouverture des
secteurs financiers. En janvier, la banque a racheté 85 %
de Yamaichi International Capital Management, filiale de gestion d'actifs
du courtier japonais en faillite Yamaichi, puis Asia Credit, en Thaïlande,
en mars, transformé en SG Asia Credit. Elle a pris une participation
dans un joint-venture en Indonésie pour disposer d'un siège
à la Bourse de Jakarta. Enfin, après avoir pris en septembre
1997 le contrôle total du courtier Crosby (rebaptisé SG Securities
Asia), la banque a ouvert des activités sur titres à
Taiwan et en Corée. Au total, « avec une présence dans
quinze pays d'Asie (hors Japon et Australie), notre réseau
est aujourd'hui au complet », commente Gilbert Pla.
Mais la banque, qui emploie 3.000 personnes dans la zone, entend
bien poursuivre sa croissance externe, en particulier dans la gestion de
capitaux. Une nouvelle acquisition dans ce secteur avant la fin de l'année
est donc « probable ». Forte décote des actifs. Pour
autant, selon ses responsables, la multiplication des acquisitions en Asie
ne se limite pas à une politique de coups. Ainsi, justifiant
la prise de participation majoritaire dans Asia Credit, Gilbert Pla rappelle
que la Société Générale cherchait depuis
longtemps à obtenir en Thaïlande une licence de plein exercice,
sans y parvenir. « Grâce à la crise, nos partenaires
comme les autorités se montrent beaucoup plus ouverts. Il
y a encore un an, il aurait été impensable de prendre la
majorité dans une compagnie financière
thaïlandaise », constate-t-il. En outre, en dépit
d'une très forte décote des actifs, la chasse aux bonnes
affaires s'avère plus compliquée que prévu en
raison de la difficulté de certains actionnaires locaux à
abandonner le contrôle de leur affaire. L'obligation, comme en Corée
ou en Thaïlande, de renégocier la dette auprès
des banques impose également « un processus très compliqué,
qui explique que les discussions sont souvent longues et mettent
du temps à se concrétiser », affirme Jean-Pierre Mustier,
patron à Hong Kong de SG Securities. En parallèle,
la banque s'efforce de s'adapter aux fluctuations très fortes des
marchés. « Il faut être présent partout où
les marchés peuvent rebondir, commente Jean-Pierre Mustier.
Au mois d'avril, c'était au tour de la Thaïlande, où
nous avons procédé à une émission de 1,1
milliard de dollars, le mois de mai a été plutôt coréen.
» Quant à l'Indonésie, il est encore beaucoup trop
tôt pour reprendre des activités. L'écroulement
de l'économie rend aussi très incertain le recouvrement des
800 millions de dollars d'engagements que compte la Société
Générale dans le pays.
L'Asie dans la tourmente (La Tribune 29/5/98)
prudence + Les produits investis en Extrême-Orient (hors Japon)
paient très cher le manque de rigueur de certains gérants.
Certains promoteurs français de Sicav et FCP ont fait
preuve d'une incroyable naïveté sur les marchés asiatiques.
Pas tous mais beaucoup. Durant des années, ils ont, en effet,
investi dans des sociétés sur la seule base de recommandations
d'intermédiaires locaux ou affiliés à de grandes
maisons de courtage anglo-saxonnes beaucoup trop impliqués dans
la vie locale pour être vraiment objectifs. Très peu
de promoteurs français ont pris la peine de vérifier par
eux-mêmes la solidité financière et les compétences
des dirigeants des sociétés mises en portefeuille.
A noter que nombre d'informateurs, à commencer par les journalistes,
ont eux aussi suivi le mouvement sans trop s'interroger.
Erreur d'évaluation. Dans des marchés haussiers,
ce manque de rigueur est sans conséquence, dans le cas contraire,...
Certes, l'exercice était complexe car les comptabilités
locales lorsqu'elles existaient étaie très différentes
de celles connues en Occident, mais un minimum de prudence aurait
permis d'éviter bien des déboires. Plusieurs scandales (Bre.
X, chute de la Banque Baring, etc.) et quelques mésaventures
de groupes industriels (Citroën, Peugeot, etc) auraient, en outre,
dû inciter les promoteurs français à la prudence. Or
il n'en a rien été. En février dernier , lors
d'un bref et curieux rebond des Bourses asiatiques, ils étaient
encore nombreux à occuper les devants médiatiques pour
affirmer que « la crise était derrière nous ».
Les mêmes saluent, aujourd'hui, la démission, le 21 mai dernier,
du président Suharto en oubliant seulement que celui-ci laisse
un pays en ruine. La Corée du Sud et la Malaisie, deux pays qui
ont également joué aux apprentis sorciers en empruntant
sans aucune expérience sur les marchés internationaux pour
prêter à d'autres marchés émergents (en Amérique
latine notamment) sont dans le même cas. La situation des autres
pays (Thaïlande, Philippines, etc) n'est guère plus enviable.
Prématuré. Comme toujours, les principales victimes
d'un tel scénario catastrophe sont les fonds indiciels et quantitatifs.
Ils sont en effet basés sur des indices, dont la majorité
des entreprises sont en quasi-faillite. « Beaucoup de sociétés
cotées n'ont plus de fonds propres », avoue André
Marini, directeur chez Orient Finance. « Et, quand elles en ont encore,
elles baissent dans les mêmes proportions que les autres car
les investisseurs ont peur que ces fonds propres soient ponctionnés
pour dégager des liquidités. » Conscients du problème,
les
promoteurs de fonds indiciels ont été les premiers
à conseiller à leurs clients de vendre leurs parts, d'où
la nécessité de relativiser les chutes mentionnées
dans le tableau. Les pertes ne concernent qu'un très faible nombre
d'investisseurs.
L'ambiance n'est guère plus enviable du côté
des fonds gérés de façon traditionnelle. Tous les
marchés sont en effet dans la tourmente. « Il est très
difficile de trouver des sociétés ayant peu ou pas de dettes
», avoue Vincent Strauss, gérant chez Comgest. Beaucoup de
sociétés sont en effet des conglomérats très
peu transparents. Quant à Hong Kong, le marché est plombé
par un nombre important de sociétés financières,
immobilières et de construction dont les cours sont encore surévalués
malgré la baisse. S'y ajoute une volonté à peine
voilée des Chinois de déplacer le centre d'intérêt
de Hong Kong vers Canton, zone plus facile à contrôler. Bref,
malgré l'ampleur des chutes, il est encore beaucoup trop tôt
pour revenir sur les fonds de cette catégorie même à
titre spéculatif.
Le secteur bancaire indonésien est insolvable, selon Moody's
(La Tribune 28/5/98)
L'agence de notation Moody's estime que le secteur bancaire indonésien
est « largement insolvable » et que les taux d'intérêt
élevés nécessaires au soutien de la roupie mettent
les entreprises dans de grandes difficultés. Selon elle, entre 30
et 75 % des prêts bancaires dans le pays « sont ou seront
bientôt non performants ». « La disponibilité
des devises est le plus gros problème », considère
l'agence, précisant que « de nombreuses banques n'ont
simplement plus de devises ». En outre, ajoute-t-elle, « les
taux d'intérêt élevés rendus
nécessaires par le besoin de contrôler l'expansion
de la masse monétaire en 1998 et de soutenir la roupie provoquent
de graves difficultés pour les entreprises, et, par ricochet,
pour les banques ».
Corée + La Commerzbank prend 30 % de la Korea Exchange Bank
(La Tribune 28/5/98)
La banque allemande Commerzbank a annoncé hier qu'elle allait
prendre une participation de 30 % dans la Korea Exchange Bank pour un
montant de 250 millions de dollars (1,5 milliard de francs). L'opération
se réalisera à l'occasion d'une augmentation de capital réservée
de la banque coréenne. Le solde du capital restera entre les
mains de l'Etat, qui a créé cet établissement en 1967.
Thailande + JP Morgan conseil pour la privatisation des banques (La
Tribune 27/5/98)
Le gouvernement thaïlandais a désigné la banque
JP Morgan Securities Asia comme conseiller pour la privatisation des quatre
banques en faillite, dont la banque centrale a pris le contrôle
en début d'année. Ces quatre établissements sont la
Bangkok Bank of Commerce, la Bangkok Metropolitan Bank, la Siam City
Bank et la First Bangkok City Bank.
Les banques européennes au secours de l'Asie (La Tribune
26/5/98)
Les banques européennes ont augmenté l'année
dernière les prêts aux pays asiatiques frappés par
la crise financière tandis que les banques américaines
et nipponnes ont diminué leur engagement, selon la Banque des règlements
internationaux (BRI). Les banques européennes « ont
continué à accroître leur présence dans la région
» après le début de la crise monétaire en juillet
1997, indique la BRI dans un rapport consacré aux statistiques
bancaires internationales pour le semestre se terminant le 31 décembre
1997. Selon ce rapport, les banques européennes fournissent
désormais 47 % des prêts étrangers accordés
aux pays asiatiques en développement, tandis que la part des
banques japonaises est tombée à 30 % et celle des banques
américaines à 10 % seulement. Parmi les groupes bancaires
européens, les allemands sont en tête avec 13 % des prêts
accordés fin 1997, suivis des français (11 %) et des britanniques
(8 %). Le montant des prêts européens accordés
aux pays asiatiques (hors Japon) a progressé à 47,1 milliards
de dollars contre 43,9 milliards au premier semestre 1997.
Corée + La Korea Development Bank s'impose une cure d'amaigrissement
(La Tribune 26/5/98)
La principale banque sud-coréenne va réduire de 10 %
ses effectifs et fermer plusieurs filiales de marché.
Un plan qui laisse présager une restructuration en profondeur
du secteur financier local.
Profondément affecté par la crise financière
qui sévit dans la région, le secteur bancaire sud-coréen
paraît vouloir prendre le taureau par les cornes. La principale
banque du pays, la Korea Development Bank (KDB), utilisée par l'Etat
comme un bras financier pour soutenir les entreprises, a ainsi annoncé
hier tout un train de mesures d'assainissement, parmi lesquelles des fermetures
de filiales, des réductions d'effectifs et des cessions d'actifs.
Dans le détail, la KDB va fermer deux de ses maisons
de courtage, KDB Securities et KDB Futures, en raison du montant de leurs
créances douteuses et de leurs coûts de structures.
La banque prévoit par ailleurs de fusionner deux autres filiales,
la Korea Industrial Leasing et Korea Technology Finance Corp. La
fermeture de KDB Securities, qui accusait la situation financière
la plus délicate, est perçue comme un signal important
pour les autres maisons de courtage en difficulté que le gouvernement
s'est dit prêt à laisser tomber, à moins qu'elles ne
remettent leurs finances en ordre.
créances douteuses élevées. « La
KDB a besoin de se restructurer pour mieux affronter la concurrence des
banques étrangères dans la perspective d'une ouverture
plus large du marché financier sur l'international », justifie
son président, Lee Keung Young, ajoutant que le montant des
créances douteuses dans les filiales de son groupe avait augmenté
« à des niveaux dangereux ». L'activité de courtage
sera progressivement fermée au métier par métier,
tout en laissant des opportunités de créer des filiales communes
avec des investisseurs
étrangers. « Si des acheteurs étrangers
se présentent, nous sommes prêts à discuter pour créer
une filiale commune, explique encore Lee Keung Young. Mais personne
ne s'est présenté pour l'instant. »
Les dirigeants de la KDB prévoient par ailleurs de vendre
des actifs immobiliers et d'autres actifs, le tout avec l'espoir d'engranger
140 milliards de wons. Enfin, la banque a décidé de
faire maigrir le nombre de ses agences de 104 à 77 et de réduire
ses coûts d'exploitation de 12,3 %, ce en diminuant de 10 %
ses effectifs, qui comptent actuellement 2.600 personnes, et en baissant
les salaires.
L'annonce de ces mesures a été faite hier en même
temps que celle de la démission de neuf dirigeants de l'établissement,
qui doit encore recevoir l'aval du ministère des Finances.
Enfin, la banque discute actuellement avec le gouvernement d'un plan de
recapitalisation de l'ordre de 2.000 milliards de wons dans les deux
prochaines années.
Reste à savoir si ces annonces spectaculaires lui permettront
de redorer son blason international, sachant que la banque supportait fin
mars quelque 5.100 milliards de wons de créances douteuses, soit
7,5 % du total de ses encours. Dans l'immédiat, les coûts
de refinancement de la banque, qui s'élèvent à
quelque 77 milliards de dollars d'actifs, ont sensiblement augmenté
ces trois dernières semaines : l'écart par rapport
aux emprunts d'Etat de maturité comparable, était encore
de 315 points de base avant que Moody's ne décide de dégrader
la dette à long terme à Ba2. Il est aujourd'hui de 423 points
de base.
Les banques resserrent le crédit (La Tribune 26/5/98)
Les banques japonaises ont aujourd'hui pour priorité d'assainir
leurs propres bilans.
Ce qui a fait plonger la plupart d'entre elles dans le rouge l'an dernier.
Les banques japonaises sont au coeur de la crse qui secoue le pays
et sont pointées du doigt pour leur propension à fermer le
robinet du crédit aux entreprises. Selon les dernières
statistiques de la Banque du Japon, les prêts accordés par
les banques nippones ont été réduits de 2,6
% en avril 1998, par rapport à avril 1997, et de 1,6 % au mois de
mars. Cette frilosité s'explique en partie par la priorité
donnée au nettoyage de leurs propres bilans, une tâche
peu compatible avec la distribution de crédits à des entreprises
fragilisées par la crise.
Cet objectif, encouragé par les pouvoirs publics qui
recherchent l'assainissement du secteur à la veille de sa dérégulation,
a fortement marqué les comptes des institutions japonaises.
Pour l'exercice 1997-1998 clos au 31 mars, l'ensemble de la profession
devrait avoir constitué pour quelque 460 milliards de francs
de provisions sur créances douteuses, se traduisant par une avalanche
de pertes nettes pour la plupart des banques (La Tribune du 25 mai).
Hier encore, la Long-Term Credit Bank (LTCB) annonçait avoir plongé
dans le rouge l'an dernier à hauteur de 282 milliards de yens
en perte imposable (12,5 milliards de francs). Cette perte ressort à
403 milliards de yens pour la Sakura Bank (17,7 milliards de francs)
après un effort de provisionnement de l'équivalent de 50
milliards de francs. L'Industrial Bank of Japan (IBJ) enfin a annoncé
une perte imposable de 14,5 milliards de francs. Optimisme non partagé.
La plupart des banques Japonaises ont donc subi des dégradations
par les agences d'évaluation financière. Ce qui joue
également en défaveur de leur activité de crédit,
du fait du renchérissement de leur coût de refinancement.
Les pouvoirs publics envisageant de prendre de nouvelles mesures
législatives permettant aux banques d'en finir au plus vite avec
leurs créances douteuses. La plupart de ces groupes, comme
la Sakura Bank hier, estiment pourtant que leur « effort de provisionnement
est désormais presque achevé » et envisagent
de renouer avec les profits dès l'année en cours.
Mais cet optimisme affiché pour l'exercice 1997-1998
est loin d'être totalement partagé par les observateurs, au
premier rang desquels les agences de notation qui soulignent la faiblesse
de la capitalisation de ces banques, leur exposition aux risques sur les
filiales asiatiques d'entreprises japonaises et le manque de réserves
dont une bonne part a fondu dans la chute des valeurs boursières.
Dans ces conditions, les appels à la restructuration et à
la consolidation du secteur pourraient être de plus en plus entendus. |
Les réserves des banques japonaises anéanties par
les provisions
Les grandes banques nippones ont plongé dans le rouge
au cours de l'exercice écoulé. L'énorme effort de
provisionnement des créances douteuses a, pour la plupart d'entre
elles, consommé leurs réserves.
Les plus grandes banques japonaises ont confirmé, en
rafale en fin de semaine dernière, l'ampleur des provisionnements
auxquels elles ont dû procéder sur leur encours douteux
pour l'exercice 1997-1998 clos au 31 mars. Dans la ligne des dernières
estimations publiées début avril, d'un coût total
pour le secteur de l'ordre de 460 milliards de francs pour l'exercice écoulé,
la Bank of Tokyo Mitsubishi a ainsi provisionné quelque 63
milliards de francs, la Fuji Bank pour 43 milliards, la Sanwa Bank pour
42 milliards, la Dai-Ichi Kangyo pour 33 milliards, la Asahi Bank pour
21 milliards et la Tokai Bank pour 16 milliards. Jeudi, la Sumitomo et
la Daiwa Bank avaient publié des montants respectifs de provisions
de 46,4 et 17 milliards de francs.
Evidemment, toutes ces institutions ont vu leurs comptes plonger
dans le rouge. Pour la Bank of Tokyo Mitsubishi, l'exercice se clôt
sur une perte de plus de 36 milliards de francs, à comparer
aux 22,7 milliards de perte imposable de la Fuji Bank, ou encore aux 16,3
milliards constatés par Sanwa Bank.
Sous cette avalanche de chiffres spectaculaires, les établissements
japonais ont tenté de teindre leur message d'une note d'optimisme.
Les banques nippones estiment en effet arriver au bout du tunnel
en matière de provisionnement de créances douteuses avec
le nettoyage ainsi opéré dans leurs comptes l'an dernier.
Leurs prévisions pour ce poste pour l'année en cours se situent
donc nettement en deçà de l'effort consenti au 31 mars
1998. Cela dit, la situation de l'économie japonaise et la raréfaction
du crédit sont de nature à laisser subsister le
doute.
Marge de manoeuvre étroite. L'agence de notation Fitch
IBCA a pour sa part dégradé les notes de six des principales
banques de l'archipel, la Bank of Tokyo Mitsubishi se voyant ainsi
attribuer une notation long terme de A+ en lieu et place de son AA-.De
façon générale, Fitch relève que «
la profitabilité devrait être faible en 1998-1999 : les banques
elles-mêmes prévoient un retour aux profits, mais il
ne serait pas surprenant de voir un nouvel exercice déficitaire
pour certaines d'entre elles ». L'agence ajoute que la plupart des
institutions nippones ont perdu la totalité de leurs réserves
cachées sous forme de plus-values latentes et que certaines, à
l'instar de la Fuji Bank, ont un portefeuille en situation de moins-value
latente au 31 mars 1998.
De fait, si les grandes banques japonaises ont publié
des ratios de solvabilité conformes aux normes internationales,
seule la Bank of Tokyo Mitsubishi a appliqué la nouvelle réglementation
comptable imposant de constater dans le calcul de son capital les plus
ou moins-values latentes sur son portefeuille de long terme (voir
tableau). Toutes les autres ont préféré, comme le
gouvernement les y a autorisé, continuer d'appliquer la méthode
autorisant la comptabilisation à valeur comptable. A cet égard,
Fitch relève que la Bank of Tokyo Mitsubishi est, à
la différence de ses consoeurs, « légèrement
moins vulnérable face à une chute du march boursier »
car elle dispose encore de réserves de plus-values. Mais,
pour le reste du secteur, l'agence souligne l'extrême étroitesse
de la marge de manoeuvre dont disposent encore les banques nippones
pour faire face à une éventuelle nouvelle secousse.
1998 s'annonce faste pour les banques françaises malgré
l'Asie (La Tribune 25/5/98)
La bonne tenue de l'activité, notamment de crédit, et
la vigueur des marchés laissent augurer une nouvelle année
de croissance des bénéfices pour les banques françaises.
Mais la situation en Asie, qui leur a déjà coûté
cher en 1997, pourrait amoindrir leurs performances.
.....
L'Asie inquiète toujours. Pour autant, l'exercice 1998 n'est
pas encore achevé et chacun a en tête l'explosion de la crise
asiatique, à la fin de l'année dernière, qui
a quelque peu gâché les comptes 1997 des grandes banques en
les amputant de plusieurs milliards de francs de provisions. Or les
tensions actuelles en Indonésie n'incitent guère à
l'optimisme et les Français ont de lourds engagements sur ce pays
: 8,5 milliards de francs au 31 décembre dernier pour le Crédit
Lyonnais, 6,1 milliards pour la BNP, 4,9 milliards pour la Société
Générale et 2,5 milliards pour Paribas. Autant dire
qu'en dépit des assurances données par chacune sur la qualité
de ses contreparties, le sort de ce pays constitue un enjeu de tout
premier plan pour les banques françaises. Mais l'Indonésie
n'est pas la seule source d'inquiétude. Ainsi, la Corée,
malgré une situation politique plus calme, n'en recèle pas
moins des risques conséquents compte tenu de la santé chancelante
de pans entiers de son économie. Voici quelques jours, les
banques coréennes ont ainsi fait savoir qu'elles allaient couper
leurs lignes de crédits aux entreprises jugées trop
en difficulté pour survivre, ce qui risque d'entraîner des
faillites en chaîne.
Il semble, malgré tout, que le risque asiatique ne soit
pas de nature, pour l'instant, à peser sur les comptes des banques
au point de les dégrader. De lourdes provisions ont en effet
été passées l'an dernier sur la zone, dont une bonne
partie de manière forfaitaire, c'est-à-dire pour parer
à des risques éventuels : 4,9 milliards de francs par la
Société Générale, 3,4 milliards par le Crédit
Lyonnais, 3 milliards par la BNP et 1,9 milliard par Paribas. Un
complément sera donc peut-être nécessaire en 1998,
mais probablement pas aussi important que celui de l'année
écoulée. Enfin, la croissance des marchés continue
d'amplifier le réservoir de plus-values des grandes banques, leur
offrant un matelas de sécurité pour parer à
un éventuel coup de tabac.
La situation des banques japonaises se dégrade (La Tribune
22/5/98)
La banque japonaise Sumitomo Bank a annoncé jeudi avoir
enregistré une perte avant impôt de 502,69 milliards de yens
(22,31 milliards de francs) pour l'exercice s'achevant en mars 1998,
contre un bénéfice avant impôt de 68,08 milliards de
yens (3 milliards de francs) un an auparavant. La perte nette consolidée
s'est élevée à 11 milliards de francs en mars 1998,
contre un bénéfice de 1,51 milliard de francs un an
auparavant. Le groupe a justifié la très forte dégradation
de ses comptes par un très important effort de provisionnement.
Cette année,
Sumitomo Bank a couvert ses encours douteux à hauteur
de 46,41 milliards de francs, selon son communiqué. La banque estime
que cette mesure devrait lui permettre de retrouver les bénéfices
cette année. Elle table sur un résultat imposable de 170
milliards de yens (7,5 milliards de francs). La banque japonaise
Sumitomo Bank a chiffré le montant de ses encours douteux - calculés
selon les normes comptables américaines - à 65,45 milliards
de francs à la fin mars, en dépit de trois années
de provisionnements massifs. Sumitomo Bank est le premier établissement
bancaire nippon à publier le montant de ses mauvaises dettes selon
cette méthodologie, désormais obligatoire pour toutes
les grands banques de l'archipel. Sumitomo Bank souligne que son encours
à risques est désormais provisionné à 85,6
%.
Même dégradation des comptes pour la banque japonaise
Daiwa Bank qui a annoncé jeudi une perte consolidée avant
impôts et éléments extraordinaires de 142,5 milliards
de yens (6,54 milliards de francs) lors de l'exercice clos fin mars, là
encore en raison de lourdes provisions. L'année précédente,
sa perte avait été limitée à 5,87 milliards
de yens (260 millions de francs). Grâce à la vente d'une partie
de son patrimoine boursier, Daiwa Bank est cependant parvenue à
afficher un résultat net excédentaire de 561 millions de
francs. Pour l'exercice en cours, Daiwa Bank prévoit de réaliser
un bénéfice courant imposable de l'ordre de 1 milliard de
francs. Le résultat net devrait être à l'équilibre.
La fragilité du système bancaire japonais ne se
limite pas à ces deux établissements. Hier, la Nippon Credit
Bank (NCB) a dû demander le rééchelonnement de
sa dette subordonnée (218,2 milliards de yens) auprès des
22 compagnies d'assurance qui ont souscrit ses titres. Cette demande
porte sur 60 % de cette dette. Pour le reste, Nippon Credit Bank a demandé
la transformation en dépôts à terme. NCB vise
un accord pour juin, mais les négociations risquent d'être
dures, certains assureurs se montrant rétifs.
THAILANDE + Sept compagnies financières insolvables (La
Tribune, 19/5/98)
La Banque de Thaïlande (BoT) a pris hier le contrôle de
sept compagnies financières insolvables en raison de l'incapacité
des sept firmes à se recapitaliser.
Inquiétante montée des risques dans les banques coréennes
(La Tribune, 13/5/98)
Les principales banques sud-coréennes, emmenées par la
Commercial Bank of Korea, ont indiqué hier qu'elles décideraient
d'ici la fin du mois de juin du sort qu'elles réserveront
à des dizaines d'entreprises du pays, en les classant selon trois
types de catégories : normal, sauvable et non viable. Selon
certains, celles-ci n'ont pas d'autre choix, compte tenu de la montée
en flèche des créances douteuses, qui font craindre
une seconde crise financière à court terme en Corée.
Environ 3.300 sociétés locales font faillite chaque mois
depuis le début de l'année, mais le mouvement risque
de s'accélérer, puisque le pays traverse sa première
période de récession depuis une vingtaine d'années.
Selon les dernières estimations, les créances douteuses des
banques coréennes atteindraient quelque 100 milliards de dollars
(environ 600 milliards de francs). Hier, le compartiment des valeurs financières
de la Bourse de Séoul a chuté de 8,4 %.
JAPON + Sanwa Bank réduit sa présence à l'étranger
(La Tribune, 5/5/98)
Sanwa Bank projetterait de fermer dix-sept filiales et de réduire
d'une dizaine de milliards de dollars (environ 60 milliards de francs)
son portefeuille de crédits sur les marchés américain
et européen dans les deux prochaines années. La banque ne
conserverait dans ces pays que des activités de crédits aux
PME ainsi que des activités sur les marchés. Dans le
même temps, elle envisagerait de muscler ses opérations en
Asie en investissant 10 milliards de yens dans la Siam Commercial
Bank of Thailand et en tissant des alliances avec cinq autres banques de
la région.
L'Inde réduit ses taux d'intérêt (La Tribune,
30/4/98)
La Banque de Réserve de l'Inde (RBI) a annoncé mercredi
une baisse de 1 point de pourcentage de son taux de base à 9 % dans
le cadre de mesures pour combattre le ralentissement de la croissance
dans le pays. Bimal Jalan, directeur de la RBI, a précisé
que le taux spécifique sur les crédits à l'exportation
était également réduit de 1 point à 11 %. En
janvier, la RBI avait augmenté son taux de 2 points à 11
% afin de redresser la roupie et d'absorber des liquidités
excessives dans le système bancaire indien. Le taux de base avait
ensuite, en mars, été diminué de 1 point à
10 %, afin de pousser à la baisse les taux d'intérêt
commerciaux.
La Thaïlande donne son accord à un vaste plan d'emprunts
obligataires (La Tribune, 30/4/98)
Le gouvernement thaïlandais a donné son accord à
l'émission de bons du Trésor destinés aux marchés
financiers international et domestique pour une valeur de presque
18 milliards de dollars. Le ministre des Finances, Tarrin Nimmanahaeminda,
a annoncé que des obligations d'Etat pour une valeur de 5
milliards de dollars seraient proposées sur les marchés internationaux
dans les trente prochains mois. Il a aussi annoncé que 500
milliards de bahts (12,8 milliards de dollars) de bons du Trésor
à long terme émis par le Fonds de développement
des institutions financières (FIDF) de la banque centrale seraient
destinés aux investisseurs locaux. Cette émission de bons
locaux permettra la conversion de la très importante dette à
court terme du Fonds en dettes à long terme.
Participation + La Commerzbank investirait dans une banque coréenne
(La Tribune, 29/4/98)
La Commerzbank négocie actuellement une prise de participation
de 35,3 % dans le capital de la Korea Exchange Bank pour environ 2
milliards de francs, selon des sources informées citées par
l'agence Bloomberg. Hier, la banque allemande ne souhaitait pas commenter
ces informations. La Korea Exchange Bank fait partie des établis-
sements fragilisés par la crise asiatique que Séoul voudrait
voir adossés. Parmi les autres banques cherchant un repreneur,
figurent la Cho Hung Bank, la Hanil Bank, la Korea First Bank et la Seoul
Bank.
La banque thaïlandaise Nakornthon contrôlée par
un établissement canadien (La Tribune, 31/3/98)
La banque canadienne Nova Scotia va prendre le contrôle de la
banque familiale thaïlandaise Nakornthon, par le biais d'une
augmentation de capital de cette dernière, indiquait-on hier à
Bangkok. La famille Wanglee, propriétaire de l'établissement,
a décidé de vendre 62 % de ses parts. L'opération
se fera via l'émission de 500 millions de nouvelles actions
pour un montant total de 12,5 milliards de francs. Nova Scotia, qui détenait
déjà une fraction du capital, contrôlera la banque
à hauteur de 62,5 % après cette opération, la famille
Wanglee conservant 11,25 %. Dans le même temps, Siam City,
autre banque moyenne thaïlandaise, a annoncé que six de ses
principaux créanciers (quatre banques japonaises et deux américaines)
lui ont accordé des rééchelonnements sur 130 millions
de dollars de dettes (780 millions de francs).
Courtage + Le japonais Yamaichi ferme ses portes (La Tribune,
31/3/98)
Après un siècle d'activité, la maison de courtage
japonaise Yamaichi Securities, déclarée en faillite en novembre
1997, ferme aujourd'hui définitivement ses portes. Selon le
ministère du Travail, 70 % des 8.200 employés de la société
qui cherchaient un nouvel emploi - sur un total de 10.000 - en ont
trouvé un. |