Services-Banques
 
Commerce extérieur + Pour la Coface, les défauts de paiement en Asie restent limités (La Tribune, 3/7/98) 
La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur n'a utilisé que la moitié des 100 millions de francs provisionnés en octobre dernier dans la perspective du risque asiatique.  L'établissement entend désormais privilégier une analyse microéconomique de la crise. ...
Venu à Hong Kong, où la Coface a ouvert un bureau en 1996, François David, son président, a cependant précisé que l'assureur n'avait eu  besoin d'utiliser que la moitié des 100 millions de francs de provisions pour couvrir les défauts de paiement. A l'inverse des banques, la  très courte durée des engagements contractés (le plus souvent inférieurs à trois mois) et le faible poids de l'Asie dans l'ensemble des  exportations garanties par la Coface en risque commercial court (7,5 milliards de francs sur un total approchant de 220 milliards) expliquent  l'effet limité de la crise actuelle sur les comptes de l'assureur crédit. « Au contraire, explique François David, la crise crée des opportunités  pour développer notre présence. Car elle fait disparaître l'idée qu'il n'y a pas de pays sans risque. »
  Pas de remise en cause. Déjà implantée dans six pays de la zone (Hong Kong, Malaisie, Japon, Singapour, Philippines, Thaïlande), et en  négociation avec l'assureur chinois PICC, la Coface n'a donc pas remis en cause sa politique de développement dans la zone. Toutefois, la  crise s'est traduite par une baisse de près de 10 % des engagements en Asie par rapport au mois de mai 1997. 
  Une baisse largement imputable à la réduction des exportations françaises vers l'Extrême-Orient, victimes de la chute de la demande  asiatique. Une contraction qui apparaît nettement au mois de mars (7,5 milliards d'exportations vers l'Asie contre 11 milliards en septembre  1997) et qui s'est poursuivie au mois d'avril.
  Dans les pays les plus touchés par la crise, la Coface enregistre une baisse plus prononcée de son activité : c'est le cas de l'Indonésie (- 70  %), de la Corée du Sud (- 25 %) et de la Thaïlande (- 20 %). « Mais, contrairement à certains de nos concurrents, nous restons présents  dans ces pays. » Une stratégie qui s'explique par la volonté de la Coface de ne pas perdre ses clients traditionnels, et aussi par la très forte  rentabilité sur fonds propres de l'assureur crédit (12,3 % en 1997)....

"LUXE Le Comité Colbert reste "" zen "" face au séisme japonais"  (La Tribune, 16/6/98) 
Le plongeon du yen n'inquiète pas outre mesure la célèbre association qui regroupe 75 maisons de luxe. L'an dernier, ses membres ont vu leur activité croître de 3,8 % dans la zone asiatique.  
  Regroupant 75 maisons de l'industrie de luxe, dont 32,6 % des ventes se concentrent sur la zone Asie-Pacifique (dont 16,6 % au Japon),  le Comité Colbert aurait pu se faire l'écho des inquiétudes exprimées ces derniers jours face à la baisse du yen. Notamment par le président  du groupe LVMH (actionnaire de La Tribune), dont les ventes de sa filiale DFS sont affectées, et qui a bâti ses prévisions sur un dollar à  130 yens. Mais la célèbre association, par la voix de son président délégué Alain Teitelbaum, se refusait hier à « broyer du noir », alors que   la monnaie japonaise connaissait un nouvel accès de faiblesse, à 146 yens pour un dollar. 
  « Au-delà des modes. » « Nous sommes sans doute un peu moins optimistes qu'au mois d'octobre dernier », a reconnu ce responsable. «   Il n'empêche que l'année 1997 n'a pas été mauvaise pour nos maisons, lesquelles ont plutôt bien résisté à la crise asiatique. » Ainsi les   membres du Comité Colbert, qui ont accru l'an passé leur chiffre d'affaires de 7,7 % à 37,9 milliards de francs, ont vu leurs ventes   progresser de près de 3,8 % en valeur absolue dans la zone Asie-Pacifique (contre une augmentation de 0,7 % en 1996) et de 4,8 % sur le   seul territoire nippon. « En effet, si les ventes se sont tassées à Hong Kong, Singapour, Taiwan et en Thaïlande, la croissance affichée   notamment en Chine et dans une moindre mesure en Corée a contribué au nouveau pas en avant de la région », souligne le rapport   d'activité. 
  En outre, les « maisons Colbert » bénéficieraient d'une sorte de « rente de situation » au pays du Soleil-Levant. « Par rapport à leurs   concurrentes italiennes ou américaines, elles sont au-delà des modes. Leur croissance sur le marché japonais est fondée sur du solide, de   la qualité des produits à la maîtrise de la distribution », estime Alain Teitelbaum qui estime qu'avec leurs projets de « mégastores » à   Tokyo, les maisons Lanvin et Hermès profitent de la chute de l'immobilier nippon. 
  La prudence de mise. Globalement, la part de la zone Asie-Pacifique en valeur relative de cette zone est toutefois passée de 34 % en 1996 à   32,6 % l'an passé. « Et la prudence reste de mise pour 1998, en raison de la baisse de la fréquentation touristique en Asie et des   incertitudes économiques qui continuent de peser sur la région. » Cela dit, l'équilibre géographique des ventes des « maisons Colbert »,   dont les ventes 1997 ont progressé de 3 % en France pour la première fois en l'espace de trois ans, constitue « une protection contre le   risque asiatique », selon Alain Teitelbaum. « Nous devrions toutefois être plus agressifs aux Etats-Unis », a-t-il souligné, tout en reconnaissant que les maisons françaises ont du chemin à parcourir. « Outre-Atlantique, les consommateurs en veulent pour leur argent :   les maisons françaises sont là-bas des marques comme les autres. A la différence du Japon où il existe un lien affectif exceptionnel entre le   public nippon et les griffes tricolores. » Reste à savoir pour combien de temps. 

La CFOC boude les chinoiseries et mise sur l'authentique (La Tribune, 15/6/98) 
 La Compagnie Française de l'Orient et de la Chine (CFOC) présente un choix d'objets populaires, en provenance de Chine, d'une étonnante modernité. L'acheteur de la Compagnie vient de boucler son 120e voyage dans l'ex-empire du Milieu. 
  « On n'a jamais fait dans la chinoiserie. Et on ne le fera jamais. » La sentence est tombée comme une évidence, en conclusion d'un long  entretien, et de détours nombreux par la Chine, la Mongolie intérieure, le Japon et l'Iran. Il suffit de pousser la porte de l'un des sept  magasins parisiens de la Compagne Française de l'Orient et de la Chine (CFOC) pour le vérifier. Depuis plus de trente ans, les Dautresme et  la Chine, c'est une relation durable et authentique. Avec, à la clé, un choix unique d'objets populaires, d'une étonnante modernité. 
  « On est totalement bluffé à chaque arrivage de containers. On se dit que c'est un miracle que les produits nous parviennent en l'état.  Quelquefois, nous avons des surprises. C'est le cas avec la poterie, quand il y a eu des accidents de cuisson. Certaines pièces seraient  dignes d'entrer au musée », assure le « sédentaire » Gérard Dautresme, en charge du stock, des ventes et de l'administration. Françoise, sa  soeur, s'occupe du textile, faisant fabriquer dans l'Hexagone des modèles tirés de la vie quotidienne chinoise, comme la célèbre veste bleu  de Chine à quatre poches. 
  Un lancement à contre-courant. Le frère et la soeur s'effacent volontiers devant l'« oeuvre » de leur cousin ançois, l'acheteur unique de la  Compagnie, qui vient de boucler son cent vingtième voyage dans l'ex-empire du Milieu. « J'ai découvert la Chine à l'occasion d'un voyage  de promotion de l'industrie française, se souvient-il. Je me suis aperçu de l'énorme capacité de ce pays à produire quantité d'objets  inconnus en Europe. J'ai alors commencé à rapporter de ces objets populaires, que les Chinois utilisaient chez eux. » La CFOC est lancée, mais à contre-courant de la mode, dominée par le plastic de couleur.  Trente-trois ans plus tard, elle vend à une clientèle d'étudiants, de cadres supérieurs et de professions libérales, et à de nombreux  décorateurs étrangers, notamment américains. « Souvent pour des décors de prestige. Il s'agit alors de petites quantités et de produits qui  ne sont pas facilement accessibles au profane. Des produits bruts, naturels, très sophistiqués », assurent François et Gérard Dautresme.  La Compagnie s'enorgueillit d'avoir aussi pour clients quelques têtes couronnées, de grands industriels, des acteurs, etc. Soit un éventail  très large. 
  Les basiques ont la cote. A Paris, à Barcelone, à Bruxelles, à Milan, partout où elle est établie, ses clients sont séduits par la cohérence  unique des produits qu'elle présente dans ses magasins. Car plus que des importateurs, les Dautresme sont des stylistes, s'en remettant au  bon goût de François. Aidé d'un bureau à Pékin, celui-ci compte 120 à 150 fournisseurs chinois réguliers, depuis l'atelier artisanal familial,  jusqu'à l'usine de céramique de 3.000 salariés, perdue au fin fond de la Mongolie intérieure. « Il m'a fallu cinq ans pour la trouver et cinq  ans pour la décider », s'amuse-t-il.  Régulièrement, François fait fabriquer des objets dédaignés par les Chinois, et qui sont menacés de disparition. L'usine mongole produit  une centaine de références, mais il a fallu plusieurs années aux Dautresme pour imposer la vaisselle rouge sang à leur clientèle. Les  meilleures ventes sont celles de basiques : un service en porcelaine avec un poisson bleu, de la céramique de Mongolie, un petit tabouret  en bambou et des verres de couleurs dégradées. La CFOC, qui compte 90 salariés, a réalisé, l'an dernier, un chiffre d'affaires consolidé de  42 millions de francs.  Le dernier-né des magasins parisiens de la CFOC, boule- vard Haussmann, présente, sur 1.500 mètres carrés, outre des objets pour la  maison et des vêtements, des meubles et des objets de décoration. Un concept que les Dautresme veulent développer dans plusieurs  capitales européennes et à New York. 
 

Eau + Suez-Lyonnaise des Eaux se renforce en Indonésie (La Tribune 3/6/98) 
  Suez-Lyonnaise des Eaux vient de prendre le contrôle en totalité de PT GDS (Garuda Dipta Semesta), société qui exploite l'eau de Jakarta  ouest et dont le groupe détenait jusqu'ici 40 %. Les 60 % restants ont été rachetés au groupe Salim, société qui a des liens étroits avec la  famille de l'ex-président Suharto. Ce contrat porte sur vingt-cinq ans. Thames Water, titulaire du contrat pour la moitié est de Jakarta, a  également pris le contrôle en totalité de sa filiale de gestion. 

Le britannique Tesco s'implante en Thaïlande (La Tribune 19/5/98) 
L'opérateur britannique de supermarchés a annoncé avoir pris le contrôle des 13 hypermarchés thaïlandais appartenant au groupe Lotus.  Tesco a racheté à ce groupe financier de Hong Kong, placé en situation difficile par la crise asiatique, 75 % du capital de sa filiale  thaïlandaise Lotus moyennant 111 millions de sterling (environ 1,1 milliard de francs). De l'aveu même de Tesco, sans la crise asiatique  l'opération n'aurait pas été possible. Tesco compte maintenant doubler le nombre de magasins Lotus et tripler le chiffre d'affaires de  l'enseigne dans les quatre prochaines années, a annoncé son vice-président David Reid. Carrefour détient six hypers en Thaïlande. 

Le Club Med serein face à l'Asie (La Tribune 18/5/98) 
La crise asiatique va avoir un impact sur les résultats du Club Méditerranée en 1998 et 1999. Mais le Club Med en juge les conséquences  négatives minimes. Pour Philippe Bourguignon, le PDG, qui se confiait vendredi à l'AFP, l'Asie a représenté 14,6 % du chiffre d'affaires du  groupe en 1996-1997, alors que le nombre de lits dans les onze villages de la zone ne représentaient que 8 % du total mondial. Le patron du  Club évoque une « légère baisse sur le marché intra-asiatique », qu'il estime pouvoir en partie compenser pendant deux ou trois ans par  une fréquentation accrue de la clientèle européenne. Les turbulences asiatiques ont, jusqu'ici, essentiellement fait fuir les Coréens (au total  12.200 clients sur l'exercice 1996-1997), les habitants de Hong Kong (8.700) et les Singapouriens (6.700), précise le groupe. Mais les deux  premières clientèles asiatiques du Club, à savoir Japonais (72.500) et Australiens (32.400), sont restées stables. Face aux renseignements  fournis par un groupe en pleine restructuration, les spécialistes semblent ne pas être totalement convaincus et hésitent à faire des  pronostics. 

Eau + Suez-Lyonnaise et Degrémont en Chine (La Tribune 19/3/98) 
 Suez-Lyonnaise a remporté deux contrats en Chine, pour l'alimentation en eau potable de  Zhongshan (1,5 million d'habitants) et pour la construction par Degrémont d'une nouvelle usine de  production d'eau potable. Ces contrats prévoient la reprise de deux usines de production d'eau  potable d'une capacité totale de 700.000 mètres cubes par jour. 

La Lyonnaise des Eaux reste optimiste sur ses perspectives en Asie. (La Tribune 17/3/98) 
Selon le groupe, l'impact de la crise asiatique sur ses résultats de 1997 est insignifiant. La lyonnaise des eaux rencontre cependant des difficultés en Indonésie. La région reste toutefois une priorité stratégique. 

Sixième contrat en Chine (La Tribune 13/3/98) 
Sino French Water Development, joint-venture de Suez Lyonnaise des Eaux et du groupe hong-kongais New World, a  remporté un contrat à Lianjiang (province de Canton) pour l'approvisionnement en eau de 1,3 million de personnes, son  sixième contrat chinois pour un projet situé à Zhongshan, toujours dans la province de Canton. Les responsables de Suez-Lyonnaise des Eaux attendent d'ici à la fin avril les résultats de l'appel d'offres lancé par Pékin pour la gestion des eaux de Chengdu. Mais le groupe SLE, qui a constitué pour l'occasion un consortium avec le goupe NewWorld et  Degrémont, n'est pas seul sur les rangs : la Compagnie Générale des Eaux fait partie des quatre autres concurrents. E. C., à Hong Kong . 

Carrefour en Asie (La Tribune 26/2/98) 
Daniel Bernard, président du directoire et qui prendra, le 23 avril prochain lors de l'assemblée générale, la présidence du conseil d'administration du groupe. Il a indiqué que Carrefour maintiendra cette année (1998) son niveau élevé d'investissements (plus de  13 milliards de francs l'an dernier) et son rythme d'ouvertures de magasins en s'adaptant « pays par pays ». Ainsi, les   ouvertures seront ralenties en Thaïlande (4 en 1997, qui viennent s'ajouter aux 6 magasins existants), maintenues en   Indonésie (un magasin en construction à Java)...Sur les 39 magasins (dont 15 ouvertures pour la seule année 1997) que   compte le groupe en Asie, « une vingtaine sont touchésar la crise, ce qui est peu comparé à l'ensemble du groupe », ont   indiqué les dirigeants. « La crise en Asie a eu peu d'impact sur le groupe l'an dernier et, actuellement, elle ne remet pas en   cause la stratégie mondiale de Carrefour », ont-ils précisé. 
Objectif. Globalement, Daniel Bernard a toujours pour objectif de posséder un parc de 500 magasins d'ici à 2002, confirmant ainsi ses propos tenus lors de la dernière assemblée. 

 
Banques/Finance
Plan de la dernière chance pour les banques japonaises (La Tribune 3/7/98) 
Le gouvernement japonais a dévoilé hier un mécanisme complexe destiné à assainir le système bancaire, miné par ses créances douteuses.  cette mesure a été accueillie avec scepticisme par les marchés. 

La Société Générale tire encore la sonnette d'alarme sur l'Asie 
La banque va renforcer «de manière substantielle» la couverture de ses risques dans les pays sensibles de la région. Mais elle annoncera un résultat semestriel en nette progression, tiré par une activité soutenue et des marchés porteurs. 
  L'exercice 1998 des grandes banques françaises sera-t-il une nouvelle fois marqué par un provisionnement massif de leurs risques dans le  Sud-Est asiatique ? A en croire la Société Générale, dont le conseil d'administration s'est réuni hier pour prendre connaissance de l'activité  du groupe au premier semestre, il y a tout lieu de le penser. Daniel Bouton, son président, a en effet indiqué à ses administrateurs que sa  banque « envisage, par prudence, de renforcer de manière substantielle la couverture de ses engagements » sur les pays sensibles de la  région (Thaïlande, Philippines, Malaisie, Corée du Sud et Indonésie), « notamment pour tenir compte de la dégradation de la situation  économique et financière de l'Indonésie dans la dernière période ». 
  Cette prise de position a de bonnes chances de ne pas passer inaperçue sur la place. En début d'année déjà, alors que tous les  observateurs s'interrogeaient sur l'impact de la crise asiatique sur les comptes 1997 des banques, la Société Générale avait été la première à  envoyer un signal fort au marché, annonçant son intention d'affecter un milliard de francs à la couverture de ses risques identifiés dans la  région, auquel devait s'ajouter « une provision générale d'un montant substantiel ». La suite a montré que le terme « substantiel », encore utilisé hier, était lourd de sens : le coût de la crise asiatique s'est monté à 4,9 milliards de francs pour la Société Générale en 1997, dont 2,5  milliards au titre de la fameuse provision générale. Dans la foulée, tous les grands établissements de la place avaient lourdement  provisionné leurs engagements en Asie, globalement couverts à hauteur de 10 %. 
  Autres provisions à prévoir. Compte tenu de cette annonce, et même si la Société Générale est réputée être plus engagée que ses  consoeurs dans la région, il y a tout lieu de penser qu'une deuxième vague de provisions viendra impacter les comptes des banques  françaises en 1998. Ce faisant, ces dernières ne feraiet que confirmer les prévisions d'un bon nombre d'observateurs, pour qui la crise  asiatique continuera de peser sur elles pendant plusieurs années, en dépit des assurances données ici ou là sur la qualité supposée des  contreparties. Voici un mois à peine, l'agence Moody's a ainsi attribué une perspective « négative » à la note de la Société Générale et  abaissé celle de la solidité financière de Crédit Agricole - Indosuez, en justifiant dans les deux cas sa décision par leur exposition au risque  asiatique. 
  Pour autant, comme ce fut le cas l'an dernier, les banques françaises réaliseront selon toute vraisemblance un excellent exercice 1998 car  tous les clignotants sont au vert. Ainsi, la Société Générale a-t-elle constaté au premier semestre une progression de ses performances  dans toutes ses branches, notamment dans les domaines de la banque commerciale et d'investissement, dans les activités de marché et  dans les gestions d'actifs. 
  La tendance boursière étant porteuse, la banque a également dégagé « un montant élevé de plus-values » résultant de la cession de filiales  non stratégiques, comme SG2, ainsi que « de la poursuite de l'allégement du portefeuille industriel ». Comme, hors Asie, la charge du  risque s'inscrit en baisse et que les frais généraux sont contenus, l'optimisme est de rigueur. La Société Générale réalisera ainsi au premier  semestre un résultat brut d'exploitation en « sensible augmentation » et un résultat « en nette progression ».  

JAPON + Moody's projette de dégrader Sumitomo Trust and Banking (La Tribune, 16/6/98) 
  Moody's envisage de dégrader la notation financière de la banque japonaise Sumitomo Trust and Banking, qui a accusé une perte  consolidée avant impôts et éléments extraordinaires de 85 milliards de yens (3,8 milliards de francs) l'an passé. L'agence estime que le  secteur des « trust banks » japonaises est très affaibli par la crise et qu'il allait connaître une pression grandissante en faveur d'une  restructuration. Elle a déja baissé les perspectives de la Mitsubishi Trust and Banking Co. Ltd., et celle de Toyo Trust and Banking Ltd en  les notant « négatives ». 

La banque japonaise LTCB va se séparer de ses clients non rentables (La Tribune, 12/6/98) 
  Long Term Credit Bank of Japan (LTCB), confrontée à une situation financière difficile (La Tribune du 9 juin), a indiqué hier son intention  de se séparer d'un tiers de sa clientèle dans les deux années à venir. La banque, spécialisée dans l'octroi de financements à long terme à  une clientèle exclusivement composée de grands comptes, a commencé à passer en revue ses relations avec 2.500 sociétés. Son objectif  avoué est de mettre un terme aux crédits qui ne génèrent pas une marge suffisante pour couvrir ses risques. Dans la même optique, LTCB  entend titriser au cours des deux prochaines années 2.000 milliards de yens d'encours de crédit (84 milliards de francs). Ces mesures  s'inscrivent dans le cadre de la politique de diminution de bilan engagée par la banque, afin de renforcer son assise financière. En dépit de  ces annonces, le titre LTCB a encore perdu 3,07 % hier à la Bourse de Tokyo, terminant la séance à 158 yens. Pour sa part, l'agence  Standard & Poor's a indiqué envisager un nouvel abaissement de la notation de LTCB, pourtant déjà très faible : BBB- pour la dette à long terme et A-3 pour celle à court terme. 

Acquisitions + ABN-Amro reste à l'offensive en Asie (La Tribune, 11/6/98) 
  Le groupe bancaire néerlandais ABN-Amro qui vient de racheter 75 % de la Bank of Asia en Thaïlande, recherche d'autres acquisitions  dans la région. « L'Asie du Sud-Est nous intéresse mais aucun accord ferme n'est en vue », a indiqué Jan Kalf, le président du groupe, de  passage à Bangkok sans exclure l'éventualité d'annoncer un rachat d'ici à la fin de l'année. 

La Chine réaffirme son attachement à la stabilité du yuan (La Tribune, 10/6/98) 
LE GOUVERNEUR de la banque centrale chinoise a indiqué, mardi, que la chute du yen affectait sévèrement le commerce extérieur  chinois, mais il s'est engagé à maintenir la stabilité de la devise nationale, le yuan. Le gouverneur Dai Xianglong a déclaré que cette baisse  « allait aussi exercer une pression sur les réformes structurelles et les ajustements économiques de la Chine ». M. Dai a appelé le  gouvernement japonais à prendre des mesures plus fermes pour contrer la chute du yen et pour prévenir une nouvelle crise régionale. Par 
  ailleurs la banque centrale chinoise n'a pas publié les chiffres de ses réserves de changes pour le mois d'avril. Les économistes se  demandent si l'absence de statistiques ne masque pas une chute des réserves en devises. Habituellement, la banque publie tous les mois  ces chiffres. Elle s'est abstenue de le faire depuis mars. 

Les banques japonaises n'ont plus besoin d'argent à court terme (La Tribune, 10/6/98) 
Pour emprunter, les banques nippones ne paient plus que 18 points de base au-dessus du Libor actuellement. 
 Elles nécessitent avant tout des fonds à long terme. 
  On pourrait croire que le taux de refinancement des banques japonaises sur le marché du dollar à trois mois a augmenté ces derniers  temps, du fait des abaissements de notation dont les établissements nippons ont été victimes. Sans parler des déboires de l'économie  nippone et du recul du yen. Ce n'est pas le cas. La prime de risque, qui se situe, en fonction des banques, entre 12 et 18 points de base  au-dessus du taux Libor, est relative- ment stable depuis plusieurs semaines. 
  Entre la fin de l'an dernier et février 1998, la même prime, appelée « Japan premium » dans le jargon des marchés, était montée jusqu'à 50  points de base. Elle s'est donc dégonflée, alors que les difficultés des banques nippones se sont en fait aggravées. La raison en est double  : d'une part, les autorités nippones ont injecté, sous différentes formes, des liquidités dans le marché depuis le mois de mars. Les banques  n'ont donc plus besoin de courir après les dollars à trois mois. D'autre part, elles n'exercent plus véritablement le métier de base d'un  banquier, puisqu'elles prêtent de moins en moins. Pour preuve, sur un an, les crédits consentis par les banques japonaises ont reculé de 4  %. 
  Demandes de prêts en baisse. Les établissements financiers japonais ont clairement replié la voilure vis-à-vis de leurs clients asiatiques  auxquels ils avaient prêté avant la crise, mais il semble aussi que les banques nippones hésitent à prêter aux particuliers japonais, si  toutefois ceux-ci sont demandeurs. Même avec les baisses d'impôts prévues par le nouveau plan de relance, les particuliers japonais n'ont  pas forcément envie de consommer plus, compte tenu des incertitudes qu'ils peuvent avoir sur leur emploi, par exemple. 
  « Les banques nippones n'ont pas besoin d'argent à court terme, mais de fonds à long terme, pour respecter les ratio prudentiels fonds  propres sur encours de prêts », précise Patrick Artus, responsable du service de recherche économique à la Caisse des dépôts et  consignations. La situation est donc difficile : si les particuliers n'ont pas envie d'emprunter et que les banques, elles, n'ont de toute façon  pas envie de prêter, on voit mal comment la demande interne, et donc l'économie, pourrait repartir. 

La banque cherche de nouvelles opportunités en Asie 
 La Société Générale a déjà profité de la crise pour racheter plusieurs établissements dans la région. Elle devrait prochainement procéder à une nouvelle acquisition dans la gestion d'actifs. Profitant des opportunités créées par la crise asiatique, la Société Générale reste à l'affût de nouveaux investissements dans la région. «  La crise nous a coûté cher, explique Gilbert Pla, responsable des opérations asiatiques, mais elle a aussi ses bons côtés. » En témoignent  les acquisitions rendues possibles par la baisse des prix des actifs et l'ouverture des secteurs financiers. En janvier, la banque a racheté 85  % de Yamaichi International Capital Management, filiale de gestion d'actifs du courtier japonais en faillite Yamaichi, puis Asia Credit, en  Thaïlande, en mars, transformé en SG Asia Credit. Elle a pris une participation dans un joint-venture en Indonésie pour disposer d'un siège  à la Bourse de Jakarta. Enfin, après avoir pris en septembre 1997 le contrôle total du courtier Crosby (rebaptisé SG Securities Asia), la  banque a ouvert des activités sur titres à Taiwan et en Corée. Au total, « avec une présence dans quinze pays d'Asie (hors Japon et  Australie), notre réseau est aujourd'hui au complet », commente Gilbert Pla. 
  Mais la banque, qui emploie 3.000 personnes dans la zone, entend bien poursuivre sa croissance externe, en particulier dans la gestion de  capitaux. Une nouvelle acquisition dans ce secteur avant la fin de l'année est donc « probable ». Forte décote des actifs. Pour autant, selon ses responsables, la multiplication des acquisitions en Asie ne se limite pas à une politique de  coups. Ainsi, justifiant la prise de participation majoritaire dans Asia Credit, Gilbert Pla rappelle que la Société Générale cherchait depuis  longtemps à obtenir en Thaïlande une licence de plein exercice, sans y parvenir. « Grâce à la crise, nos partenaires comme les autorités se  montrent beaucoup plus ouverts. Il y a encore un an, il aurait été impensable de prendre la majorité dans une compagnie financière 
  thaïlandaise », constate-t-il. En outre, en dépit d'une très forte décote des actifs, la chasse aux bonnes affaires s'avère plus compliquée que  prévu en raison de la difficulté de certains actionnaires locaux à abandonner le contrôle de leur affaire. L'obligation, comme en Corée ou en  Thaïlande, de renégocier la dette auprès des banques impose également « un processus très compliqué, qui explique que les discussions  sont souvent longues et mettent du temps à se concrétiser », affirme Jean-Pierre Mustier, patron à Hong Kong de SG Securities.  En parallèle, la banque s'efforce de s'adapter aux fluctuations très fortes des marchés. « Il faut être présent partout où les marchés peuvent  rebondir, commente Jean-Pierre Mustier. Au mois d'avril, c'était au tour de la Thaïlande, où nous avons procédé à une émission de 1,1  milliard de dollars, le mois de mai a été plutôt coréen. » Quant à l'Indonésie, il est encore beaucoup trop tôt pour reprendre des activités.  L'écroulement de l'économie rend aussi très incertain le recouvrement des 800 millions de dollars d'engagements que compte la Société  Générale dans le pays. 

L'Asie dans la tourmente (La Tribune 29/5/98) 
prudence + Les produits investis en Extrême-Orient (hors Japon) paient très cher le manque de rigueur de certains  gérants. 
  Certains promoteurs français de Sicav et FCP ont fait preuve d'une incroyable naïveté sur les marchés asiatiques. Pas tous mais  beaucoup. Durant des années, ils ont, en effet, investi dans des sociétés sur la seule base de recommandations d'intermédiaires locaux ou  affiliés à de grandes maisons de courtage anglo-saxonnes beaucoup trop impliqués dans la vie locale pour être vraiment objectifs. Très  peu de promoteurs français ont pris la peine de vérifier par eux-mêmes la solidité financière et les compétences des dirigeants des sociétés  mises en portefeuille. A noter que nombre d'informateurs, à commencer par les journalistes, ont eux aussi suivi le mouvement sans trop  s'interroger. 
  Erreur d'évaluation. Dans des marchés haussiers, ce manque de rigueur est sans conséquence, dans le cas contraire,... Certes, l'exercice  était complexe car les comptabilités locales lorsqu'elles existaient étaie très différentes de celles connues en Occident, mais un minimum de  prudence aurait permis d'éviter bien des déboires. Plusieurs scandales (Bre. X, chute de la Banque Baring, etc.) et quelques mésaventures  de groupes industriels (Citroën, Peugeot, etc) auraient, en outre, dû inciter les promoteurs français à la prudence. Or il n'en a rien été. En  février dernier , lors d'un bref et curieux rebond des Bourses asiatiques, ils étaient encore nombreux à occuper les devants médiatiques  pour affirmer que « la crise était derrière nous ». Les mêmes saluent, aujourd'hui, la démission, le 21 mai dernier, du président Suharto en  oubliant seulement que celui-ci laisse un pays en ruine. La Corée du Sud et la Malaisie, deux pays qui ont également joué aux apprentis  sorciers en empruntant sans aucune expérience sur les marchés internationaux pour prêter à d'autres marchés émergents (en Amérique  latine notamment) sont dans le même cas. La situation des autres pays (Thaïlande, Philippines, etc) n'est guère plus enviable. 
  Prématuré. Comme toujours, les principales victimes d'un tel scénario catastrophe sont les fonds indiciels et quantitatifs. Ils sont en effet  basés sur des indices, dont la majorité des entreprises sont en quasi-faillite. « Beaucoup de sociétés cotées n'ont plus de fonds propres »,  avoue André Marini, directeur chez Orient Finance. « Et, quand elles en ont encore, elles baissent dans les mêmes proportions que les  autres car les investisseurs ont peur que ces fonds propres soient ponctionnés pour dégager des liquidités. » Conscients du problème, les 
  promoteurs de fonds indiciels ont été les premiers à conseiller à leurs clients de vendre leurs parts, d'où la nécessité de relativiser les  chutes mentionnées dans le tableau. Les pertes ne concernent qu'un très faible nombre d'investisseurs. 
  L'ambiance n'est guère plus enviable du côté des fonds gérés de façon traditionnelle. Tous les marchés sont en effet dans la tourmente. «  Il est très difficile de trouver des sociétés ayant peu ou pas de dettes », avoue Vincent Strauss, gérant chez Comgest. Beaucoup de  sociétés sont en effet des conglomérats très peu transparents. Quant à Hong Kong, le marché est plombé par un nombre important de  sociétés financières, immobilières et de construction dont les cours sont encore surévalués malgré la baisse. S'y ajoute une volonté à peine  voilée des Chinois de déplacer le centre d'intérêt de Hong Kong vers Canton, zone plus facile à contrôler. Bref, malgré l'ampleur des  chutes, il est encore beaucoup trop tôt pour revenir sur les fonds de cette catégorie même à titre spéculatif. 

Le secteur bancaire indonésien est insolvable, selon Moody's (La Tribune 28/5/98) 
L'agence de notation Moody's estime que le secteur bancaire indonésien est « largement insolvable » et que les taux d'intérêt élevés  nécessaires au soutien de la roupie mettent les entreprises dans de grandes difficultés. Selon elle, entre 30 et 75 % des prêts bancaires  dans le pays « sont ou seront bientôt non performants ». « La disponibilité des devises est le plus gros problème », considère l'agence,  précisant que « de nombreuses banques n'ont simplement plus de devises ». En outre, ajoute-t-elle, « les taux d'intérêt élevés rendus 
  nécessaires par le besoin de contrôler l'expansion de la masse monétaire en 1998 et de soutenir la roupie provoquent de graves difficultés  pour les entreprises, et, par ricochet, pour les banques ». 

Corée + La Commerzbank prend 30 % de la Korea Exchange Bank   (La Tribune 28/5/98) 
La banque allemande Commerzbank a annoncé hier qu'elle allait prendre une participation de 30 % dans la Korea Exchange Bank pour un  montant de 250 millions de dollars (1,5 milliard de francs). L'opération se réalisera à l'occasion d'une augmentation de capital réservée de la  banque coréenne. Le solde du capital restera entre les mains de l'Etat, qui a créé cet établissement en 1967. 

Thailande + JP Morgan conseil pour la privatisation des banques (La Tribune 27/5/98) 
Le gouvernement thaïlandais a désigné la banque JP Morgan Securities Asia comme conseiller pour la privatisation des quatre banques  en faillite, dont la banque centrale a pris le contrôle en début d'année. Ces quatre établissements sont la Bangkok Bank of Commerce, la  Bangkok Metropolitan Bank, la Siam City Bank et la First Bangkok City Bank. 

Les banques européennes au secours de l'Asie (La Tribune 26/5/98) 
  Les banques européennes ont augmenté l'année dernière les prêts aux pays asiatiques frappés par la crise financière tandis que les  banques américaines et nipponnes ont diminué leur engagement, selon la Banque des règlements internationaux (BRI). Les banques  européennes « ont continué à accroître leur présence dans la région » après le début de la crise monétaire en juillet 1997, indique la BRI  dans un rapport consacré aux statistiques bancaires internationales pour le semestre se terminant le 31 décembre 1997. Selon ce rapport,  les banques européennes fournissent désormais 47 % des prêts étrangers accordés aux pays asiatiques en développement, tandis que la  part des banques japonaises est tombée à 30 % et celle des banques américaines à 10 % seulement. Parmi les groupes bancaires  européens, les allemands sont en tête avec 13 % des prêts accordés fin 1997, suivis des français (11 %) et des britanniques (8 %). Le  montant des prêts européens accordés aux pays asiatiques (hors Japon) a progressé à 47,1 milliards de dollars contre 43,9 milliards au  premier semestre 1997. 

Corée + La Korea Development Bank s'impose une cure d'amaigrissement (La Tribune 26/5/98) 
La principale banque sud-coréenne va réduire de 10 % ses effectifs et fermer plusieurs filiales de marché. 
Un plan qui laisse présager une restructuration en profondeur du secteur financier local. 
  Profondément affecté par la crise financière qui sévit dans la région, le secteur bancaire sud-coréen paraît vouloir prendre le taureau par  les cornes. La principale banque du pays, la Korea Development Bank (KDB), utilisée par l'Etat comme un bras financier pour soutenir les  entreprises, a ainsi annoncé hier tout un train de mesures d'assainissement, parmi lesquelles des fermetures de filiales, des réductions  d'effectifs et des cessions d'actifs. 
  Dans le détail, la KDB va fermer deux de ses maisons de courtage, KDB Securities et KDB Futures, en raison du montant de leurs créances  douteuses et de leurs coûts de structures. La banque prévoit par ailleurs de fusionner deux autres filiales, la Korea Industrial Leasing et  Korea Technology Finance Corp. La fermeture de KDB Securities, qui accusait la situation financière la plus délicate, est perçue comme un  signal important pour les autres maisons de courtage en difficulté que le gouvernement s'est dit prêt à laisser tomber, à moins qu'elles ne 
remettent leurs finances en ordre. 
  créances douteuses élevées. « La KDB a besoin de se restructurer pour mieux affronter la concurrence des banques étrangères dans la  perspective d'une ouverture plus large du marché financier sur l'international », justifie son président, Lee Keung Young, ajoutant que le  montant des créances douteuses dans les filiales de son groupe avait augmenté « à des niveaux dangereux ». L'activité de courtage sera  progressivement fermée au métier par métier, tout en laissant des opportunités de créer des filiales communes avec des investisseurs 
  étrangers. « Si des acheteurs étrangers se présentent, nous sommes prêts à discuter pour créer une filiale commune, explique encore Lee  Keung Young. Mais personne ne s'est présenté pour l'instant. » 
  Les dirigeants de la KDB prévoient par ailleurs de vendre des actifs immobiliers et d'autres actifs, le tout avec l'espoir d'engranger 140  milliards de wons. Enfin, la banque a décidé de faire maigrir le nombre de ses agences de 104 à 77 et de réduire ses coûts d'exploitation de  12,3 %, ce en diminuant de 10 % ses effectifs, qui comptent actuellement 2.600 personnes, et en baissant les salaires. 
  L'annonce de ces mesures a été faite hier en même temps que celle de la démission de neuf dirigeants de l'établissement, qui doit encore  recevoir l'aval du ministère des Finances. Enfin, la banque discute actuellement avec le gouvernement d'un plan de recapitalisation de  l'ordre de 2.000 milliards de wons dans les deux prochaines années. 
  Reste à savoir si ces annonces spectaculaires lui permettront de redorer son blason international, sachant que la banque supportait fin  mars quelque 5.100 milliards de wons de créances douteuses, soit 7,5 % du total de ses encours. Dans l'immédiat, les coûts de  refinancement de la banque, qui s'élèvent à quelque 77 milliards de dollars d'actifs, ont sensiblement augmenté ces trois dernières semaines  : l'écart par rapport aux emprunts d'Etat de maturité comparable, était encore de 315 points de base avant que Moody's ne décide de  dégrader la dette à long terme à Ba2. Il est aujourd'hui de 423 points de base. 

Les banques resserrent le crédit  (La Tribune 26/5/98) 
Les banques japonaises ont aujourd'hui pour priorité d'assainir leurs propres bilans. 
Ce qui a fait plonger la plupart d'entre elles dans le rouge l'an dernier. 
Les banques japonaises sont au coeur de la crse qui secoue le pays et sont pointées du doigt pour leur propension à fermer le robinet du  crédit aux entreprises. Selon les dernières statistiques de la Banque du Japon, les prêts accordés par les banques nippones ont été réduits  de 2,6 % en avril 1998, par rapport à avril 1997, et de 1,6 % au mois de mars. Cette frilosité s'explique en partie par la priorité donnée au  nettoyage de leurs propres bilans, une tâche peu compatible avec la distribution de crédits à des entreprises fragilisées par la crise. 
  Cet objectif, encouragé par les pouvoirs publics qui recherchent l'assainissement du secteur à la veille de sa dérégulation, a fortement  marqué les comptes des institutions japonaises. Pour l'exercice 1997-1998 clos au 31 mars, l'ensemble de la profession devrait avoir  constitué pour quelque 460 milliards de francs de provisions sur créances douteuses, se traduisant par une avalanche de pertes nettes  pour la plupart des banques (La Tribune du 25 mai). Hier encore, la Long-Term Credit Bank (LTCB) annonçait avoir plongé dans le rouge  l'an dernier à hauteur de 282 milliards de yens en perte imposable (12,5 milliards de francs). Cette perte ressort à 403 milliards de yens pour  la Sakura Bank (17,7 milliards de francs) après un effort de provisionnement de l'équivalent de 50 milliards de francs. L'Industrial Bank of  Japan (IBJ) enfin a annoncé une perte imposable de 14,5 milliards de francs.  Optimisme non partagé. La plupart des banques Japonaises ont donc subi des dégradations par les agences d'évaluation financière. Ce qui  joue également en défaveur de leur activité de crédit, du fait du renchérissement de leur coût de refinancement. Les pouvoirs publics  envisageant de prendre de nouvelles mesures législatives permettant aux banques d'en finir au plus vite avec leurs créances douteuses. La  plupart de ces groupes, comme la Sakura Bank hier, estiment pourtant que leur « effort de provisionnement est désormais presque achevé  » et envisagent de renouer avec les profits dès l'année en cours. 
  Mais cet optimisme affiché pour l'exercice 1997-1998 est loin d'être totalement partagé par les observateurs, au premier rang desquels les  agences de notation qui soulignent la faiblesse de la capitalisation de ces banques, leur exposition aux risques sur les filiales asiatiques  d'entreprises japonaises et le manque de réserves dont une bonne part a fondu dans la chute des valeurs boursières. Dans ces conditions,  les appels à la restructuration et à la consolidation du secteur pourraient être de plus en plus entendus. 

Les réserves des banques japonaises anéanties par les provisions 
 Les grandes banques nippones ont plongé dans le rouge au cours de l'exercice écoulé. L'énorme effort de provisionnement des créances douteuses a, pour la plupart d'entre elles, consommé leurs  réserves. 
  Les plus grandes banques japonaises ont confirmé, en rafale en fin de semaine dernière, l'ampleur des provisionnements auxquels elles  ont dû procéder sur leur encours douteux pour l'exercice 1997-1998 clos au 31 mars. Dans la ligne des dernières estimations publiées début  avril, d'un coût total pour le secteur de l'ordre de 460 milliards de francs pour l'exercice écoulé, la Bank of Tokyo Mitsubishi a ainsi  provisionné quelque 63 milliards de francs, la Fuji Bank pour 43 milliards, la Sanwa Bank pour 42 milliards, la Dai-Ichi Kangyo pour 33 milliards, la Asahi Bank pour 21 milliards et la Tokai Bank pour 16 milliards. Jeudi, la Sumitomo et la Daiwa Bank avaient publié des  montants respectifs de provisions de 46,4 et 17 milliards de francs. 
  Evidemment, toutes ces institutions ont vu leurs comptes plonger dans le rouge. Pour la Bank of Tokyo Mitsubishi, l'exercice se clôt sur  une perte de plus de 36 milliards de francs, à comparer aux 22,7 milliards de perte imposable de la Fuji Bank, ou encore aux 16,3 milliards  constatés par Sanwa Bank. 
  Sous cette avalanche de chiffres spectaculaires, les établissements japonais ont tenté de teindre leur message d'une note d'optimisme. Les  banques nippones estiment en effet arriver au bout du tunnel en matière de provisionnement de créances douteuses avec le nettoyage  ainsi opéré dans leurs comptes l'an dernier. Leurs prévisions pour ce poste pour l'année en cours se situent donc nettement en deçà de  l'effort consenti au 31 mars 1998. Cela dit, la situation de l'économie japonaise et la raréfaction du crédit sont de nature à laisser subsister le 
doute. 
  Marge de manoeuvre étroite. L'agence de notation Fitch IBCA a pour sa part dégradé les notes de six des principales banques de  l'archipel, la Bank of Tokyo Mitsubishi se voyant ainsi attribuer une notation long terme de A+ en lieu et place de son AA-.De façon  générale, Fitch relève que « la profitabilité devrait être faible en 1998-1999 : les banques elles-mêmes prévoient un retour aux profits, mais il  ne serait pas surprenant de voir un nouvel exercice déficitaire pour certaines d'entre elles ». L'agence ajoute que la plupart des institutions  nippones ont perdu la totalité de leurs réserves cachées sous forme de plus-values latentes et que certaines, à l'instar de la Fuji Bank, ont  un portefeuille en situation de moins-value latente au 31 mars 1998. 
  De fait, si les grandes banques japonaises ont publié des ratios de solvabilité conformes aux normes internationales, seule la Bank of  Tokyo Mitsubishi a appliqué la nouvelle réglementation comptable imposant de constater dans le calcul de son capital les plus ou  moins-values latentes sur son portefeuille de long terme (voir tableau). Toutes les autres ont préféré, comme le gouvernement les y a  autorisé, continuer d'appliquer la méthode autorisant la comptabilisation à valeur comptable. A cet égard, Fitch relève que la Bank of  Tokyo Mitsubishi est, à la différence de ses consoeurs, « légèrement moins vulnérable face à une chute du march boursier » car elle  dispose encore de réserves de plus-values. Mais, pour le reste du secteur, l'agence souligne l'extrême étroitesse de la marge de manoeuvre  dont disposent encore les banques nippones pour faire face à une éventuelle nouvelle secousse. 

1998 s'annonce faste pour les banques françaises malgré l'Asie (La Tribune 25/5/98) 
La bonne tenue de l'activité, notamment de crédit, et la vigueur des marchés laissent augurer une nouvelle année de croissance des bénéfices pour les banques françaises. Mais la situation en Asie, qui leur a déjà coûté cher en 1997, pourrait amoindrir leurs performances. 
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L'Asie inquiète toujours. Pour autant, l'exercice 1998 n'est pas encore achevé et chacun a en tête l'explosion de la crise asiatique, à la fin de  l'année dernière, qui a quelque peu gâché les comptes 1997 des grandes banques en les amputant de plusieurs milliards de francs de  provisions. Or les tensions actuelles en Indonésie n'incitent guère à l'optimisme et les Français ont de lourds engagements sur ce pays : 8,5  milliards de francs au 31 décembre dernier pour le Crédit Lyonnais, 6,1 milliards pour la BNP, 4,9 milliards pour la Société Générale et 2,5  milliards pour Paribas. Autant dire qu'en dépit des assurances données par chacune sur la qualité de ses contreparties, le sort de ce pays  constitue un enjeu de tout premier plan pour les banques françaises. Mais l'Indonésie n'est pas la seule source d'inquiétude. Ainsi, la  Corée, malgré une situation politique plus calme, n'en recèle pas moins des risques conséquents compte tenu de la santé chancelante de  pans entiers de son économie. Voici quelques jours, les banques coréennes ont ainsi fait savoir qu'elles allaient couper leurs lignes de  crédits aux entreprises jugées trop en difficulté pour survivre, ce qui risque d'entraîner des faillites en chaîne. 
  Il semble, malgré tout, que le risque asiatique ne soit pas de nature, pour l'instant, à peser sur les comptes des banques au point de les  dégrader. De lourdes provisions ont en effet été passées l'an dernier sur la zone, dont une bonne partie de manière forfaitaire, c'est-à-dire  pour parer à des risques éventuels : 4,9 milliards de francs par la Société Générale, 3,4 milliards par le Crédit Lyonnais, 3 milliards par la BNP  et 1,9 milliard par Paribas. Un complément sera donc peut-être nécessaire en 1998, mais probablement pas aussi important que celui de  l'année écoulée. Enfin, la croissance des marchés continue d'amplifier le réservoir de plus-values des grandes banques, leur offrant un  matelas de sécurité pour parer à un éventuel coup de tabac. 

La situation des banques japonaises se dégrade (La Tribune 22/5/98) 
  La banque japonaise Sumitomo Bank a annoncé jeudi avoir enregistré une perte avant impôt de 502,69 milliards de yens (22,31 milliards  de francs) pour l'exercice s'achevant en mars 1998, contre un bénéfice avant impôt de 68,08 milliards de yens (3 milliards de francs) un an  auparavant. La perte nette consolidée s'est élevée à 11 milliards de francs en mars 1998, contre un bénéfice de 1,51 milliard de francs un an  auparavant. Le groupe a justifié la très forte dégradation de ses comptes par un très important effort de provisionnement. Cette année, 
  Sumitomo Bank a couvert ses encours douteux à hauteur de 46,41 milliards de francs, selon son communiqué. La banque estime que cette  mesure devrait lui permettre de retrouver les bénéfices cette année. Elle table sur un résultat imposable de 170 milliards de yens (7,5  milliards de francs). La banque japonaise Sumitomo Bank a chiffré le montant de ses encours douteux - calculés selon les normes  comptables américaines - à 65,45 milliards de francs à la fin mars, en dépit de trois années de provisionnements massifs. Sumitomo Bank est  le premier établissement bancaire nippon à publier le montant de ses mauvaises dettes selon cette méthodologie, désormais obligatoire  pour toutes les grands banques de l'archipel. Sumitomo Bank souligne que son encours à risques est désormais provisionné à 85,6 %. 
  Même dégradation des comptes pour la banque japonaise Daiwa Bank qui a annoncé jeudi une perte consolidée avant impôts et éléments  extraordinaires de 142,5 milliards de yens (6,54 milliards de francs) lors de l'exercice clos fin mars, là encore en raison de lourdes provisions.  L'année précédente, sa perte avait été limitée à 5,87 milliards de yens (260 millions de francs). Grâce à la vente d'une partie de son  patrimoine boursier, Daiwa Bank est cependant parvenue à afficher un résultat net excédentaire de 561 millions de francs. Pour l'exercice en cours, Daiwa Bank prévoit de réaliser un bénéfice courant imposable de l'ordre de 1 milliard de francs. Le résultat net devrait être à  l'équilibre. 
  La fragilité du système bancaire japonais ne se limite pas à ces deux établissements. Hier, la Nippon Credit Bank (NCB) a dû demander le  rééchelonnement de sa dette subordonnée (218,2 milliards de yens) auprès des 22 compagnies d'assurance qui ont souscrit ses titres.  Cette demande porte sur 60 % de cette dette. Pour le reste, Nippon Credit Bank a demandé la transformation en dépôts à terme. NCB vise  un accord pour juin, mais les négociations risquent d'être dures, certains assureurs se montrant rétifs. 

THAILANDE + Sept compagnies financières insolvables (La Tribune, 19/5/98) 
La Banque de Thaïlande (BoT) a pris hier le contrôle de sept compagnies financières insolvables en raison de l'incapacité des sept firmes  à se recapitaliser. 

Inquiétante montée des risques dans les banques coréennes (La Tribune, 13/5/98) 
Les principales banques sud-coréennes, emmenées par la Commercial Bank of Korea, ont indiqué hier qu'elles décideraient d'ici la fin du  mois de juin du sort qu'elles réserveront à des dizaines d'entreprises du pays, en les classant selon trois types de catégories : normal,  sauvable et non viable. Selon certains, celles-ci n'ont pas d'autre choix, compte tenu de la montée en flèche des créances douteuses, qui  font craindre une seconde crise financière à court terme en Corée. Environ 3.300 sociétés locales font faillite chaque mois depuis le début  de l'année, mais le mouvement risque de s'accélérer, puisque le pays traverse sa première période de récession depuis une vingtaine  d'années. Selon les dernières estimations, les créances douteuses des banques coréennes atteindraient quelque 100 milliards de dollars  (environ 600 milliards de francs). Hier, le compartiment des valeurs financières de la Bourse de Séoul a chuté de 8,4 %. 

JAPON + Sanwa Bank réduit sa présence à l'étranger (La Tribune, 5/5/98) 
Sanwa Bank projetterait de fermer dix-sept filiales et de réduire d'une dizaine de milliards de dollars (environ 60 milliards de francs) son portefeuille de crédits sur les marchés américain et européen dans les deux prochaines années. La banque ne conserverait dans ces pays que des activités de crédits aux PME ainsi que des activités sur  les marchés. Dans le même temps, elle envisagerait de muscler ses opérations en Asie en investissant 10 milliards  de yens dans la Siam Commercial Bank of Thailand et en tissant des alliances avec cinq autres banques de la  région. 

L'Inde réduit ses taux d'intérêt (La Tribune, 30/4/98) 
La Banque de Réserve de l'Inde (RBI) a annoncé mercredi une baisse de 1 point de pourcentage de son taux de base à 9 % dans le cadre  de mesures pour combattre le ralentissement de la croissance dans le pays. Bimal Jalan, directeur de la RBI, a précisé que le taux spécifique  sur les crédits à l'exportation était également réduit de 1 point à 11 %. En janvier, la RBI avait augmenté son taux de 2 points à 11 % afin de  redresser la roupie et d'absorber des liquidités excessives dans le système bancaire indien. Le taux de base avait ensuite, en mars, été  diminué de 1 point à 10 %, afin de pousser à la baisse les taux d'intérêt commerciaux. 

La Thaïlande donne son accord à un vaste plan d'emprunts obligataires (La Tribune, 30/4/98) 
Le gouvernement thaïlandais a donné son accord à l'émission de bons du Trésor destinés aux marchés financiers international et  domestique pour une valeur de presque 18 milliards de dollars. Le ministre des Finances, Tarrin Nimmanahaeminda, a annoncé que des  obligations d'Etat pour une valeur de 5 milliards de dollars seraient proposées sur les marchés internationaux dans les trente prochains  mois. Il a aussi annoncé que 500 milliards de bahts (12,8 milliards de dollars) de bons du Trésor à long terme émis par le Fonds de  développement des institutions financières (FIDF) de la banque centrale seraient destinés aux investisseurs locaux. Cette émission de bons locaux permettra la conversion de la très importante dette à court terme du Fonds en dettes à long terme. 

Participation + La Commerzbank investirait dans une banque coréenne (La Tribune, 29/4/98) 
La Commerzbank négocie actuellement une prise de participation de 35,3 % dans le capital de la Korea Exchange Bank pour environ 2  milliards de francs, selon des sources informées citées par l'agence Bloomberg. Hier, la banque allemande ne souhaitait pas commenter ces  informations. La Korea Exchange Bank fait partie des établis- sements fragilisés par la crise asiatique que Séoul voudrait voir adossés.  Parmi les autres banques cherchant un repreneur, figurent la Cho Hung Bank, la Hanil Bank, la Korea First Bank et la Seoul Bank. 

La banque thaïlandaise Nakornthon contrôlée par un établissement canadien (La Tribune, 31/3/98) 
La banque canadienne Nova Scotia va prendre le contrôle de la banque familiale thaïlandaise Nakornthon, par le biais  d'une augmentation de capital de cette dernière, indiquait-on hier à Bangkok. La famille Wanglee, propriétaire de  l'établissement, a décidé de vendre 62 % de ses parts. L'opération se fera via l'émission de 500 millions de nouvelles  actions pour un montant total de 12,5 milliards de francs. Nova Scotia, qui détenait déjà une fraction du capital, contrôlera  la banque à hauteur de 62,5 % après cette opération, la famille Wanglee conservant 11,25 %. Dans le même temps, Siam  City, autre banque moyenne thaïlandaise, a annoncé que six de ses principaux créanciers (quatre banques japonaises et  deux américaines) lui ont accordé des rééchelonnements sur 130 millions de dollars de dettes (780 millions de francs). 

Courtage + Le japonais Yamaichi ferme ses portes (La Tribune, 31/3/98) 
Après un siècle d'activité, la maison de courtage japonaise Yamaichi Securities, déclarée en faillite en novembre 1997,  ferme aujourd'hui définitivement ses portes. Selon le ministère du Travail, 70 % des 8.200 employés de la société qui  cherchaient un nouvel emploi - sur un total de 10.000 - en ont trouvé un. 

 
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Mise à jour :  juillet 1998              Retour à la page d'accueil