COREE DU SUD
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Les syndicats sud-coréens sur la piste de l'ancien patron
de Daewoo 5AFP, 23/2/2001)
Des syndicalistes sud-coréens ont quitté Séoul
vendredi à destination de la France pour y retrouver la trace du
fondateur du conglomérat en faillite Daewoo, Kim Woo-Choong, recherché
pour fraude.
Cette équipe de "limiers" a décidé de choisir
Paris pour établir une base d'où ils s'efforceront de retrouver
l'ancien patron du deuxième Chaebol (conglomérat) sud-coréen,
agé de 65 ans et disparu il y a un an alors qu'il se rendait en
Chine.
Trois syndicalistes, un représentant du syndicat de Daewoo
automobile, de la Confédération coréenne des syndicats
et d'un parti politique soutenu par cette confédération,
devraient passer au moins un mois en France pour retrouver la trace de
M. Kim, avait précisé la semaine dernière l'un d'entre
eux, Hwang I-Min.
Cette traque est financée par 25 groupes sud-coréens
et devrait recevoir l'aide d'une quinzaine de syndicats et organisations
françaises, dont le syndicat CGT proche du Parti communiste.
"Nous allons établir un centre d'opérations à
Paris pour localiser Kim et nous nous rendrons ensuite n'importe où
il sera caché", avait assuré vendredi dernier M. Hwang, ajoutant
qu'il comptait aussi sur l'aide de Coréens établis en France.
Les milliers d'employés de Daewoo, qui se sont retrouvés
à la rue à la suite de l'effondrement du groupe sous le poids
de ses dettes en juillet 1999, n'ont jamais caché leur amertûme
devant ce qu'ils considèrent comme le peu d'empressement mis par
les autorités à retrouver M. Kim, autrefois loué comme
l'artisan du miracle économique sud-coréen.
Hwang I-Min a expliqué vendredi peu avant son départ
que les syndicats avaient été contraints de se lancer à
la poursuite de l'ex-patron de Daewoo en raison de l'inaction des autorités.
"Avec le gouvernement actuel et les procureurs qui ne veulent ou ne
peuvent pas arrêter Kim, nous les travailleurs devons prendre en
charge cette traque", a-t-il déclaré.
Le syndicalistes accusent M. Kim d'avoir détourné des
milliards de dollars pour corrompre des responsables et des politiciens.
Les autorités judiciaires sud-coréennes soupçonnent
de leur côté M. Kim d'avoir ordonné aux reponsables
de Daewoo de falsifier les comptes pour grossir les avoirs de Daewoo de
quelque 41.000 milliards de won (32 mds de dollars) afin que le groupe
puisse recevoir quelque 10.000 milliards de won de prêts bancaires
entre 1997 et 1999.
Selon les procureurs sud-coréens, M. Kim se trouverait en Europe,
à Nice dans le sud de la France, selon certaines informations. D'autres
informations non vérifiées font toutefois état de
sa présence en Suisse, au Soudan et au Vietnam.
Sept responsables de Daewoo ont déjà été
arrêtés pour fraude.
M. Kim avait créé le groupe Daewoo dans les années
soixante à partir d'une petite société d'exportation
de produits textiles. Il en avait fait un empire ayant des intérêts
dans pratiquement tous les domaines avant que le groupe ne s'effondre sous
les poids de son endettement.
La
violation des droits syndicaux en Asie en 1999 Source : Le Monde
de l’économie du 19/09/2000, extraits de l’article d’Yves Mamou)
Le président Kim Dae-Jung menace les syndicats coréens
(la
Tribune, 13/5/98)
Le président sud-coréen Kim Dae-Jung a menacé
mercredi les syndicats de sanctions s'ils persistent dans leurs menaces
de grève afin de tenter d'apaiser la nervosité des
marchés. « Les grèves ne doivent être autorisées
sous aucun prétexte », a-t-il déclaré au cours
d'une
réunion de cabinet. Il a prévenu que les étrangers
cesseraient d'investir dans le pays si des grèves se développaient.
La fédération des syndicats des travailleurs de la
métallurgie a défié le président en lançant
des appels à la grève pour le 27 mai si le patronat n'accepte
pas
un accord sur les licenciements. « Les grèves démarreront
le 27 mai si le patronat rejette notre demande de négociations collectives
pour obtenir des garanties sur la protection de l'emploi »,
a déclaré le dirigeant de la fédération Dan
Byong-Ho.
En Corée du Sud, les syndicats menacent de durcir le conflit
social (la Tribune, 7/5/98)
Les syndicats sud-coréens ont promis hier de poursuivre et d'amplifier
les grèves prévues pour le mois de mai si le gouvernement
et les entreprises continuent de procéder à des licenciements
massifs. La Confédération des syndicats sud-coréens
(KCTU) a aussi réclamé la dissolution des conglomérats
familiaux (chaebols), estimant que les propriétaires de ces groupes
devaient puiser dans leurs propres fortunes pour défendre
les entreprises avant de demander des sacrifices aux travailleurs. De son
côté, le FMI a accepté de réviser à la
baisse les objectifs macro-économiques fixés à
la Corée du Sud : baisse des taux sur le marché monétaire
et, surtout, accroissement du déficit budgétaire à
1,7 % du PIB, contre 0, 8 % prévu initialement.
Les syndicats sud-coréens appellent à la grève
contre les licenciements
Les syndicats sud-coréens maintiennent leur mot d'ordre de grève
fin mai ou début juin pour protester contre les licenciements et
les liquidations décidés par le gouvernement et les
grandes
entreprises, malgré l'appel au dialogue du président Kim
Dae-jung. L'un des deux principaux syndicats sud-coréens,
le KTCU, a rejeté la proposition du président sud-coréen
d'offrir en contrepartie une protection contre les mesures antisyndicales
des entreprises et contre les licenciements illégaux. Le président
avait demandé, en début de semaine, aux syndicats leur
« coopération » pour aider à sortir le pays de
la crise, et plaidé pour des négociations tripartites avec
le patronat et le gouvernement. Pour débloquer son plan de
sauvetage de 57 milliards de dollars (342 milliards de francs), le FMI
demande à Séoul de mettre en liquidation dans les douze
mois les entreprises et les banques en mauvaise situation financière.
(La Tribune, 23/4/1998)
Les
syndicalistes sud-coréens refusent la réforme du Code du
travail :
Les militants du deuxième syndicat ont rejeté hier l'accord
que leurs dirigeants avaient conclu avec le patronat la semaine dernière.
La majorité conservatrice au Parlement refuse d'autoriser
les fonctionnaires à se syndiquer. (La Tribune, 11/2/1998) |