Archives de mai 98 sur la crise asiatique
janvier 1998 | février 1998 |  mars 1998 |  avril 1998 | vue de l'Asie
 
 
DATE et SOURCE
TITRE 
28/5/98
La Tribune
CRISE + Hong Kong va connaître une année de récession 
Le chef de l'exécutif du Territoire vient d'annoncer une croissance négative pour 1998...  Un « coup de Trafalgar » pour des marchés déjà rendus pessimistes par le marasme immobilier. 
Pressions. Pour sortir Hong Kong de cette panne sèche, le gouvernement n'a guère d'outils à sa disposition. Impossible en effet de baisser  les taux d'intérêt, qui dépassent de 8 % (taux à trois mois) : du fait de son accrochage au dollar américain, Hong Kong est dépendante de la  politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Quant à l'arme fiscale, elle ne peux avoir qu'une incidence très réduite, Hong Kong  excluant tout recours au déficit budgétaire. Déjà, le gouvernement aura du mal à tenir sa promesse d'accroître les dépenses  d'investissements publics faite lors du dernier budget, promesse basée sur une prévision de croissance de 3,5 %.
28/5/98
La Tribune
La Russie et l'Asie mettent les Bourses sous tension  
Une avalanche de signaux d'alerte se sont hier déclenchés pour rappeler que cette crise financière était loin  d'être terminée. L'agence Moody's a abaissé la notation de crédit de plusieurs grands établissements bancaires nippons et émis de sérieux 
doutes sur la solvabilité du système financier indonésien. En Inde, une note publiée par une autre agence de notation, Standard & Poor's,  laissant augurer une bordée de « dégradations de rating », a également aggravé l'inquiétude des investisseurs. Depuis les tests nucléaires,  la roupie indienne a abandonné 4,5 % de sa valeur et de nombreux experts craignent qu'elle ne soit entraînée dans une spirale baissière. A  Hong Kong, une petite phrase du chef de l'exécutif évoquant l'hypothèse d'une récession a suffi à faire fondre l'indice local, le Hang Seng,  de 5,26 %. Il est vrai que l'ex-colonie britannique a connu 37 années consécutives de croissance économique. 
  En ajoutant à ce tableau un yen à ses plus bas niveaux face au dollar depuis sept ans et des risques de propagations de conflits sociaux en  Corée, on comprend mieux l'inquiétude qui s'est emparée des places asiatiques. Tokyo a perdu 1,39 %, Singapour 1,31 %, Bangkok 5,19 %,  Taiwan 1,35 % et Djakarta 3,94 %.
27/5/98
Libération
Le pays du yen chutant inquiète le monde entier .  La chute de la devise japonaise affecte les autres monnaies asiatiques. 
25/5/98
La Tribune
CRISE + Le FMI va renouer les discussions avec l'Indonésie 
Le nouveau ministre indonésien des Finances est un technocrate apprécié des marchés.  La Banque mondiale et la BAD vont aussi collaborer avec la nouvelle équipe.
25/5/98
Business Week
La Tribune
Les capitaux asiatiques fuient vers l'Ouest 
  « Le murmure qui vient d'Asie est celui des capitaux qui partent. Quelque 50 milliards de dollars (300 milliards de  francs) ont quitté l'Indonésie depuis le début de la tempête économique et politique. Les investisseurs japonais  ont acheté un record de 21 milliards de dollars d'actions et obligations étrangères au cours des dix premiers jours d'avril. Les sociétés sud-coréennes gardent leurs factures d'exportation en dollars, plutôt que de les changer en  yens et de voir se dévaluer. De vastes quantités de capitaux asiatiques s'investissent à Wall Street et en Europe,  propulsant les Bourses de valeurs à de nouveaux sommets. Depuis la mi-mars, les achats d'actions européennes  effectués par l'intermédiaire de fonds mutuels européens ont pratiquement triplé, à 300 millions de dollars par  semaine, selon AMG Data Services en Californie. Ce torrent de fonds a fait remonter le dollar et baisser les taux d'intérêt européens. Les fuites de capitaux vont sans doute s'accélérer. La progression de l'excédent de la balance  commerciale japonaise procure à ce pays des milliards disponibles pour investir. »
25/5/98
Financial Times
La Tribune
Les séquelles de l'Asie seront longues à cicatriser 
  « La fin de la crise asiatique ne semble pas proche. Un nouveau cercle vicieux, fait de nouvelles dévaluations  monétaires, ne peut pas être exclu. Les conséquences de la tempête asiatique sur l'économie occidentale ont été  jusqu'à présent assez faibles. Le courant déflationniste a maintenu les taux d'intérêt bas, et la fuite des capitaux vers l'Ouest a contribué à l'essor des Bourses. Mais les séquelles de la crise n'ont pas encore été ressenties. Le  boom des exportations asiatiques n'a pas encore commencé, gêné par des problèmes de financement. Il ne faut pas  espérer que le redressement de l'Asie soit aussi rapide que celui du Mexique. Troubles politiques mis à part, il reste  encore de nombreux obstacles sur la voie des réformes, y compris la restructuration des services financiers et la  résorption de la dette du secteur privé. L'économie japonaise est devenue une partie du problème. Le dernier plan  de relance a peut-être empêché la récession, mais n'aura pas réussi à tirer l'économie de la stagnation. »
25/5/98
International Herald Tribune 
La Tribune
Le spectre de Suharto plane sur les sociétés étrangères 
  « Le président Suharto, les membres de sa famille et ses amis ont pendant des années ouvert des portes aux  sociétés étrangères, avec une désinvolture qui aurait fait rougir n'importe quel autre dictateur en Asie. Maintenant  que Suharto est parti, de nombreuses entreprises asiatiques, américaines et européennes se retrouvent avec de 
coûteuses participations qui ne serviront probablement à rien. Certaines sociétés étrangères craignent même que  leurs précieuses alliances ne deviennent un handicap dans l'ère post-Suharto. Parmi les sociétés qui ont formé des  joint-ventures avec la famille Suharto, figurent Hyatt Hotels, Hugues Electronics, Lucent Technologies, General  Electric, Sumitomo. Aucune n'a été accusée de corruption. Mais beaucoup d'hommes d'affaires s'inquiètent, non  seulement de la chute du revenu par tête (qui est tombé de 1.200 dollars à 300 dollars en six mois) mais aussi des  retombées "stratégiques" des relations avec le régime Suharto. » 
19/5/98
La Tribune
CRISE ASIATIQUE + Romano Prodi " extrêmement préoccupé " 
  Le président du Conseil italien Romano Prodi s'est déclaré « extrêmement préoccupé » hier par la crise qui secoue l'Asie, tout en affirmant  qu'il existait « des anticorps » pour la résoudre. « Quand on gouverne un pays comme l'Italie, on est plus préparé pour ce genre de  problèmes », a-t-il ajouté en plaisantant. « Les Etats-Unis et l'Europe dont les perspectives économiques sont très saines doivent aider la  Chine et le Japon », a-t-il estimé.
18/5/98
La Tribune
Le dollar australien tombe à son plus bas depuis douze ans 
Le dollar australien a plongé vendredi dernier à son plus bas niveau depuis douze ans sous l'effet de la crise qui s'amplifie en Indonésie,  pays voisin et partenaire commercial de l'Australie. Le dollar australien, l'« aussie », a terminé en fin de semaine dernière sous les 62,60  cents américains (environ 3,69 francs), son plus bas niveau depuis juillet 1986, après avoir touché 62,43 cents. La devise australienne a  ainsi perdu 7 % de sa valeur par rapport à ses plus hauts de l'année.  La banque centrale australienne pourrait intervenir, comme elle l'avait fait en janvier dernier. La monnaie australienne avait déjà été  malmenée à plusieurs reprises ces derniers mois, en particulier en raison de la dégringolade des cours de l'or, dont le pays est le deuxième  exportateur mondial. D'ailleurs, la hausse de l'or, vendredi, a eu tendance à stimuler momentanément les cours du dollar australien, qui est  monté jusqu'à 63,93 cents américains, alors que l'once gagnait près de 5 dollars, à 303,75 dollars. Mais les inquiétudes quant à la crise  indonésienne ont vite repris le dessus et « plombé » la devise. Le mouvement pourrait se poursuivre, à mesure que les entreprises  australiennes qui opèrent en Indonésie ferment leurs bureaux ou leurs usines, tandis que leurs actions sont en baisse à la Bourse de  Sydney.  Toutes les banques fermées. De plus, selon certains observateurs, les cambistes ne pouvaient pas vendre de la roupie indonésienne, du  fait que la banque centrale d'Indonésie a fermé toutes les banques pour éviter les transactions sur la devise sur le marché domestique. Ils  se sont donc reportés sur une devise proche, en l'occurrence le dollar australien, pour exprimer leurs inquiétudes par rapport à la situation  explosive qui règne dans les rues de Djakarta. 
  Associée à ses ventes, la faiblesse du yen, qui s'échangeait hier sur les niveaux de 134 yens pour un dollar, pesait aussi sur le dollar  australien. Le Japon est le plus gros partenaire commercial de l'Australie. 
14/5/98
La Tribune
 
Crise + Les événements d'Indonésie font replonger les marchés d'Asie 
La répression des manifestations a déjà fait plusieurs morts à Djakarta. La perspective de voir l'armée gérer un écroulement du régime Suharto a fait chuter Bourses et monnaies de la région. 
  La Bourse de Djakarta n'a pas résisté, hier, à la montée de la violence survenue la veille sur le campus de l'université de (nord-ouest de la  capitale) : une série d'incidents qui ont fait au moins six morts et une trentaine de blessés. Tandis que des milliers d'étudiants se  réunissaient, mercredi matin, aux abords du campus pour honorer la mémoire des disparus, l'indice des valeurs chutait de 5,3 %, et la roupie  franchissant une nouvelle fois la barre symbolique des 10.000 unités pour un dollar. 
  L'onde de choc de ce dérapage s'est fait puissamment ressentir dans toute la région, secouant sensiblement les marchés environnants.  Manille a perdu 2,3 % tandis que Kuala Lumpur chutait de 1,9 %. A Singapour, la dégringolade a atteint 3 %. 
  Tout le monde se demandait hier comment les autorités pouvaient enrayer la perte de confiance des marchés. La seule option jouable pour  le gouvernement semblerait être une nouvelle augmentation des taux d'intérêt - un geste risqué dans la mesure où le taux à un mois a déjà  été porté à 58 % la semaine dernière, et que les entreprises indonésiennes connaissent de sérieuses difficultés pour honorer le règlement 
  de leur dette. 
14/5/98
La Tribune
DEVISE + La roupie indonésienne dévisse  (La Tribune, 14/5/98) 
La roupie a perdu hier 14 % de sa valeur face au dollar. Les troubles sociaux dans l'archipel inquiètent les investisseurs dans la zone. Les taux se tendent à Hong Kong. 
  Les opérateurs sur les marchés de changes asiatiques retenaient leur souffle hier. Malgré la débandade de la roupie indonésienne, qui a  perdu 14 % de sa valeur face au dollar, les autres devises de la région ont imité le mouvement dans des proportions bien moindres. Alors  que six étudiants avaient été tués la veille par les forces de l'ordre dans les rues de Djakarta, entraînant de nouvelles manifestations contre  le pouvoir en place, la roupie a plongé, en s'échangeant au plus bas à 10.825 roupies pour un dollar. La devise indonésienne a perdu  environ 50 % de sa valeur face au dollar depuis le début de cette année et les spécialistes estiment que les taux d'intérêt ne peuvent que  remonter, afin d'attirer, autant que faire se peut, des investisseurs. 
  Marchés agités. A Hong Kong, le mouvement sur les taux d'intérêt a primé sur la dépréciation de la devise. Les taux à trois mois se sont  tendus, passant de 7,41 % à 8,76 %. Un signe, même modeste, comparé aux tensions qu'avaient connues les taux au pire de la crise (montés  à environ 12 %) de la nervosité des opérateurs. Le dollar de Hong Kong s'affichait hier à 7,7485 dollars hongkongais pour un dollar  américain. Son niveau moyen face au dollar américain, du fait de son lien (le « peg ») à cette devise depuis 1983, est fixé à 7,8 dollars de 
  Hong Kong pour un dollar américain. Le won sud-coréen, le peso philippin, le dollar de Singapour, le baht thaïlandais, le ringgit malaisien  ou encore le dollar de Taïwan ont eu tendance à reculer hier, dans le sillage de la roupie indonésienne. Et les rumeurs, même si elles n'ont  pas de fondement, selon les opérateurs eux-mêmes, continuent d'agiter les marchés. On reparlait ainsi d'une dévaluation du yuan chinois  ou encore d'un abandon du « peg » du dollar de Hong Kong. 
Foreign Media Reaction (USIA,13/5/98)
UNREST IN INDONESIA: ARE 'TIME AND TIDE' AGAINST SOEHARTO? 
As the death toll mounts amid continued protests and violence in Indonesia--with six students reported killed during clashes with security forces at Jakarta's Trisakti University yesterday--analysts in Asia, Europe and Latin America worried that it would be difficult to stop "the momentum of violence" throughout the archipelago. Observers in many quarters echoed the view of the liberal Canberra Times, which saw 
Indonesia's President Soeharto "fighting a desperate battle to reconcile competing forces that are tearing his country apart." That paper anddailies in all regions noted that "only political reforms" could save Indonesia now, but a growing number of voices judged that "time and tide" might be working against the Indonesian leader. These analysts held that the promise of reform by 2003--the end of Mr. Soeharto's current term in office--would not serve to quell the unrest. Writers in all regions judged that the role of the Indonesian military was "critical" to determining whether Mr. Soeharto will be able to survive the turmoil besetting his country. A Thai writer joined London's conservative Times in suggesting that "there was still time" for Mr. Soeharto to "save himself" with a "dignified resignation." 
La Tribune, 11/5/98
Péril en Indonésie 
Même s'il cherche à minimiser l'impact de la crise asiatique, le monde financier souhaite éviter une rechute. Les ministres des sept pays  les plus industrialisés - le G7 - veulent renforcer le système monétaire international, pour empêcher que des apprentis sorciers puissent  mettre en péril des économies entières. Dans le même registre, le Fonds monétaire international, par la voix de son directeur général, Michel  Camdessus, propose la création d'une nouvelle instance mondiale regroupant 24 pays - le G24 - pour éviter que des économies entières ne  s'écartent trop de l'orthodoxie et fassent courir des risques incalculables aux populations locales et aux créanciers internationaux. Ainsi,  sans qu'il soit question de réglementation pour ne pas affoler les marchés, les plus grands argentiers que compte la planète financière et le  FMI conviennent de la nécessité de mettre en place des processus de prévention. Cette attitude que l'on aurait à peine osé évoquer à la fin  de l'année dernière est aujourd'hui à l'ordre du jour des grand-messes économiques et financières. Tout cela sur fond d'émeutes en  Indonésie et peut-être demain dans d'autres pays de la région, à cause des sacrifices qui sont imposés aux populations pour assainir les  économies nationales. Mais face à la pression des opinions publiques, les gouvernements asiatiques concernés sauront-ils maintenir le  calme tout en imposant les restrictions voulues... par le FMI ? Rien n'est certain. C'est bien là le risque, et la raison pour laquelle la  communauté financière internationale gagnerait à la mise en place d'un système qui évite d'en arriver là. Pour l'Indonésie, il est  manifestement trop tard.
USA Today, par  La Tribune, 11/5/98
Les affrontements sont de plus en plus violents en Indonésie 
« La police a tiré avec des balles en caoutchouc pour disperser des étudiants qui brûlaient des effigies du président Suharto sur le campus  de Djakarta. [...] Plusies étudiants ont été blessés lors d'affrontements avec la police près de l'institut économique de la ville de Bandung.  [...] D'autres heurts très violents ont eu lieu partout dans le pays. [...] Ainsi, d'autres affrontements entre étudiants et policiers se déroulés 
  dans la ville du Nord, Medan, où les manifestants, débordés pars des casseurs qui s'en prenaient aux magasins, protestaient contre les  hausses des prix liées à la plus grave crise économique que traverse l'Indonésie depuis plusieurs années. »
Financial Times par  La Tribune, 11/5/98
Séoul et le FMI tombent d'accord sur les objectifs économiques 
  « La Corée du Sud et le Fonds monétaire international viennent de s'entendre sur de nouveaux objectifs macroéconomiques, qui incluent la  baisse des taux d'intérêt et un excédent de la balance courante, en dépit de la contraction de la croissance économique, la première depuis  deux décennies. La croissance du PNB devrait être réduite de 1 % par rapport à son niveau de l'an passé. Cela représenterait la plus 
  importante récession pour le pays depuis 1980. [...] Le niveau du chômage vient de tripler à 6,5 % sur les trois premiers mois de l'année en  cours. »
Business Week 
par La Tribune, 11/5/98
La situation continue à se dégrader en Asie  
« Au cours de la dernière semaine d'avril, les investisseurs ont dû faire face de nouveau à des mauvaises nouvelles en provenance d'Asie.  Les contestations sociales s'amplifient en Corée du Sud ; les étudiants indonésiens manifestent violemment tandis que les indices  s'accumulent pour constituer autant de nouveaux problèmes à la politique économique de sauvetage préconisée par le Fonds monétaire  international ; de nouvelles statistiques en Chine indiquent que la croissance est en train de ralentir ; quant au dernier plan japonais [pour  relancer l'économie, ndlr], il est presque préférable de ne pas se poser de questions à son propos. Si la situation en Asie continue de se 
  dégrader, les économistes n'auront plus qu'à déchirer leurs prévisions qui anticipaient un rebond économique dans un à deux ans. En fait,  la reprise pourrait prendre de trois à cinq ans. [...] Après trois mois de calme relatif, le retour de la tempête économique est annonc. La  consommation des ménages plonge. Les prix des exportations s'effondrent. Le chômage croît. Les difficultés touchent les marchés  boursiers locaux et rendent de plus en plus difficile pour les emprunteurs le refinancement de leurs prêts. [...] Il n'y a s d'affrontements dans  les rues japonaises et les apparences concourent dans l'archipel à sauver la face d'une nation qui demeure prospère. Mais le Japon est  officiellement en récession après un deuxième trimestre consécutif de contraction économique. »
La Tribune, 11/5/98
La crise indonésienne pourait faire tâche d'huile 
Les émeutes en Indonésie mettent en péril l'économie de l'archipel. Elles pourraient entraîner une crise financière qui s'étendrait aux autres pays de la région. Les Etats-Unis et le G7 souhaitent poursuivre leur aide.
Foreign Media Reaction (USIA,1/5/98)
ASIAN FINANCIAL CRISIS: 'RECOGNIZING THE GRAVITY OF JAPAN'S RESPONSIBILITY
Foreign media commentators tracking the Asian financial crisis underscored the need for Japan to play a major role in leading the region out of the "financial tailspin" that has beset East Asia since last summer. Although most analysts welcomed the economic stimulus packages announced by Tokyo in mid- and late April, they nonetheless stressed that the plans were "tardy" and might not produce the desired results. 
Singapore's pro-government Straits Times, for example, portrayed Japan's latest fiscal reform announcement as the desperate action of someone caught "standing on rail tracks as a train speeds towards him; transfixed by the very danger he should avoid...(but) paralyzed into inaction. Mercifully," the paper noted, Tokyo has leapt "out of harm's way...(but) the success (of the stimulus package) will depend on whether its momentum will be sustained." Writers discussed the mid-April meetings in Washington of the IMF and World Bank, and accompanying discussions of the G-7 finance ministers. This block of commentary also dwelled on Japan's "key role" in helping Asia overcome the economic crisis, and the "moral hazard" faced by the IMF and other institutions as they intervened to assist troubled economies. Dailies in South Korea and India insisted that the institutions making "foolish loans" should bear the brunt of loan repayment rather than the taxpayers of the countries that provide rescue packages....
 
Mise à jour :  avril  1998        Retour à la page d'accueil