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Spécialiste du découpage et de l'emboutissage profond et fabricant de matériels en inox et en aluminium, Sérinox projette d'acquérir une nouvelle machine laser, une presse plieuse à commande numérique et différents outillages spécialisés pour son usine de Thiers (Puy-de-Dôme). Ces investissements, qui s'étaleront sur les trois prochains exercices, s'élèvent à 9 millions de francs. « Ils permettront de réaliser une économie importante en évitant la réalisation de nombreux outillages intermédiaires et amélioreront la productivité et la flexibilité », souligne Philippe Furodet, le PDG de Sérinox. La société familiale, créée en 1957, s'est d'abord développée dans l'équipement des collectivités. Aujourd'hui, son activité couvre les marchés du ferroviaire (50 %), des hôpitaux et des collectivités (20 %), des piscines (10 %) et de la sous-traitance en matière d'emboutissage (20 %). Sérinox a annoncé un chiffre d'affaires de 45 millions de francs pour 1998 (dont 15 millions à l'export), contre 40,7 millions en 1997 (dont 13 millions à l'export). L'an prochain, la PME compte dépasser les 25 millions de ventes hors de France. Elle vient de décrocher deux contrats en Asie. Le premier porte sur la fabrication de 50.000 sièges en inox pour les métros de Hong Kong et de Shanghai. Sérinox va également réaliser l'équipement en réservoirs de 3.000 wagons de trains pour l'Inde, un marché remporté à la suite de rencontres nouées lors de l'Europartenariat France-Massif central de Clermont-Ferrand, en octobre 1997. Ce contrat indien ouvre à Sérinox d'importantes perspectives de développement en Asie. Il devrait lui assurer plus de la moitié de son activité d'ici à 1999. Grâce à son savoir-faire dans le domaine ferroviaire, Sérinox mise depuis cette année sur l'équipement urbain (poubelles trieuses de déchets, sièges d'attente pour aéroports, etc.). Quatre partenaires signent une convention de soutien des PME à l'export (LaTribune, 29/9/98) Le groupe japonais Koyo Seiko, qui contrôle déjà la Société Mécanique d'Irigny (SMI), à Irigny (Rhône), va procéder à une extension d'envergure de ses activités dans la région lyonnaise. Son président, Hiroshi Inoue, a profité, hier, d'un passage à Lyon pour présenter, aux côtés de Raymond Barre et des responsables de l'Aderly, fortement impliqués sur le projet, la création d'un centre de recherche européen dans l'agglomération. La mise en place de cet équipement fort d'une centaine d'ingénieurs devrait commencer en 2001, pour un investissement de 120 millions de francs sur quatre ou cinq ans. Alors que Koyo Seiko dispose d'un
nouveau centre de recherche japonais, près d'Osaka, le site lyonnais
verra le jour en même temps qu'un équipement équivalent
prévu aux Etats-Unis. Le développement de ce réseau
international correspond aux ambitions du groupe (18 milliards de
francs en 1997, 17.000 personnes), qui vise « la première
place mondiale pour ses produits dès le début du troisième
millénaire », selon Hiroshi Inoue. Le renforcement de
l'implantation en région lyonnaise doit beaucoup aux relations de
confiance nouées depuis la
Développement de SMI. La SMI devrait d'ailleurs annoncer, dans les prochaines semaines, une importante extension de son activité. Dédiée à la fabrication de directions électriques, une nouvelle usine de 18.000 mètres carrés devrait voir le jour dans l'agglomération d'ici à 2005, sur un terrain de sept hectares, sans doute celui occupé jusque-là par l'Air Liquide, à Irigny. La création du centre de recherche s'inscrit dans ce vaste programme d'investissement, dont le montant global devrait représenter 350 millions de francs en sept ans, avec plus de 300 nouveaux emplois à la clé. La diversification dans les directions électriques constitue, selon Carl Putman, PDG de SMI, une « rupture technologique par rapport aux directions hydrauliques ». Ce type de produits doit représenter, à terme, plus de la moitié de l'activité de l'équipementier, en conformité avec l'évolution attendue du marché européen. SMI est déjà en train d'investir une trentaine de millions de francs dans ce domaine sur son site d'origine (sur la centaine de millions de francs d'investissement prévus cette année). Avec 1.700 salariés, dont 1.250 à Irigny, SMI a réalisé un chiffre d'affaires de 1,447 milliard de francs l'an dernier et s'attend à une progression de 10 % cette année. En 1994, l'entreprise a racheté le fabricant de pompes HPI, qui vient de prendre le contrôle d'une société de Blois, Enerflux. Alors que la première prise de participation de Koyo remonte à 1991, l'entreprise est aujourd'hui détenue à 83,7 % par la maison mère japonaise, après une augmentation de capital survenue dernièrement (contre 81,7 % depuis 1996, Renault pour le reste). Elle a doublé son chiffre d'affaires en cinq ans et vise au moins 1,87 milliard en 2000. |