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Numéro 7



La Birmanie, une nouvelle Afrique du Sud ?





EDITORIAL

Vers une société ouverte ?
La libération très médiatisée d'Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, en juillet 1995 a remis la Birmanie sous les projecteurs.

Mais les changements sont lents à intervenir, et le pays est encore loin de pouvoir être considéré comme ce que certains appellent une " société ouverte ".

Nous empruntons à George Soros le concept, basé sur la constatation que le peuple agit en fonction d'une connaissance imparfaite, et que personne n'est en possession de la vérité ultime. A la différence de sociétés fermées dominées par l'État, les sociétés ouvertes sont caractérisées par l'importance de l'État de droit, l'existence d'un gouvernement démocratiquement élu, une société civile diverse et vigoureuse, un respect des minorités et des opinions minoritaires et une économie de marché. Une société fermée utilise la plupart de ses énergies à préserver le statu quo, alors qu'une société ouverte considère la loi et le respect des droits d'autrui comme son point de départ et cherche à créer le progrès et la prospérité à partir de là.

La France est rapidement devenue un partenaire économique de taille pour la Birmanie. Elle doit aussi maintenant connaître mieux cette réalité-là. Aussi, Mutations Asiatiques a pris l'initiative de présenter au public français qui s'intéresse à l'Asie Orientale un dossier complet sur ce pays.
La Birmanie n'est pas - ou ne devrait pas être - un pays pauvre. La qualité de sa population et la richesse de sa culture, autant que la diversité de matières premières qu'on y trouve nous donnent à penser que, si les incertitudes politiques que le pays traverse depuis des années trouvaient un terme, ce pays a les moyens de se bâtir une place aux côtés des autres sociétés ouvertes d'Asie

Stéphane Corcuff


SOMMAIRE





1996
54 pages, 21x29,7 cm
Statistiques, Cartes, Bibliographie, Revue de livre
disponible