Australie
La CGEA remporte un contrat dans le transport ferroviaire en Australie
(La
Tribune 13/08/98)
CGEA TRANSPORT (groupe Vivendi) va prendre en
charge la gestion combinée de deux systèmes de transport
ferroviaire à Sydney : le monorail, qui dessert la baie et
une partie du centre-ville, et le métro léger, qui relie
Pyrmont à la gare centrale. Cette exploitation représente
un chiffre d'affaires annuel de 100 millions de francs et se fait en partenariat
avec trois sociétés d'investissement australiennes. La CGEA
avait déjà obtenu la gestion du réseau de bus de Perth.
Des
groupes français bien placés au pays des kangourous (La
Tribune 05/08/98)
Tant dans l'industrie lourde que dans l'hôtellerie et dans l'assurance,
les groupes français sont bien implantés en Australie.
La
France verra les retombées à partir de l'an 2000 (La
Tribune 05/08/98)
L'impact des succès australien et taiwanais du TGV ne sera pas
tangible avant 2000. Les restructurations dans la construction ferroviaire
française restent donc d'actualité.
Le
TGV d'Alstom donnera de l'oxygène à l'Australie (La
Tribune 05/08/98)
Le projet de TGV Sydney-Canberra constitue l'un des plus importants
programmes d'infrastructures Australie.
Une extension de la ligne jusqu'à Melbourne, d'abord abandonnée,
va être étudiée. Intégralement financé
par le privé, ce projet devrait permettre la création de
15.000 emplois locaux.
Ferroviaire
- Le TGV français double ses concurrents en Australie (La
Tribune 04/08/98)
L'Australie devait annoncer hier soir le choix du TGV pour relier
Sydney à Canberra. Le train magnétique allemand Transrapid
le concurrençait pour la première fois.
Canberra-Sydney...en
TGV (Libération,
04/08/98)
L e TGV français va desservir l'Australie. Le consortium franco-australien
Speedrail (association d'Alsthom et de Leighton Contractors Pty Ltd) a
en effet été choisi pour construire une liaison ferroviaire
à grande vitesse entre Sydney et Canberra, a annoncé
le gouvernement australien, mardi.
Chine
ALSTOM poursuit sa percée dans le transport urbain à
Shanghaï (PRline, 7/3/2000)
ALSTOM (Paris: 12019.PA - actualité) vient de remporter deux
nouveaux succès dans le domaine du transport urbain en Chine : la
signature du contrat pour le tramway de Shanghai et la signature de
la lettre d'intention de commande pour la signalisation de la
ligne 3 du métro de la ville.
· Le contrat pour la nouvelle ligne de tramway de Shanghai,
la ligne Xinmin, porte sur la fourniture de 152 voitures, pour un montant
total de 148 millions d'euros, avec une option d'extension de 148 voitures
supplémentaires. Ce contrat a été signé entre
JIUSHI,
société commerciale agissant pour le compte de la Municipalité
de Shanghai, et SATCO, joint venture entre ALSTOM (à hauteur de
40%) et la SEC - Shanghai Electric Corporation (à hauteur de 60%).
La part d'ALSTOM dans ce contrat s'élève à 109 millions
d'euros. Un Memorandum of Understanding signé le même
jour définit la répartition de la fourniture entre ALSTOM
et SATCO. Le premier train sera livré 28 mois après l'entrée
en vigueur du contrat. La cadence de livraison sera ensuite de 2 trains
par mois.
Après Singapour, Varsovie et Shanghai, il s'agit du quatrième
succès enregistré par ALSTOM avec sa nouvelle famille de
véhicules
de transport urbain Metropolis, qui compte à ce jour 578 voitures
en cours de fabrication ou en commande.
· Toujours à Shanghai, une lettre d'intention de commande
a été signée entre ALSTOM et JIUSHI pour la fourniture
du système de
signalisation et de contrôle des trains destiné à
équiper la ligne 3, dite "Pearl line", du métro de la ville.
Ce nouveau système de
signalisation doit entrer en service avant deux ans.
ALSTOM fournira son système Urbalis, une solution intégrée
de signalisation et de contrôle des trains. Une partie importante
du
contrat sera réalisée localement par CASCO Signal Ltd.
(Shanghai), une joint-venture fondée en 1986 entre la China Railways
Signal & Communication Corporation et ALSTOM.
Le projet bénéficie d'un financement concessionnel, mis
en place par le Gouvernement français.
En mai 1999, ALSTOM avait remporté le contrat portant sur la
fourniture de 28 rames de 6 voitures destinées à cette même
ligne,
pour un montant de 203 millions d'euros.
Relations presse : S. Gagneraud / G. Tourvieille (Tel. 01 47 55 25
87)
severine.gagneraud@chq.alstom.com/gilles.tourvieille@chq.alstom.com
Relations investisseurs :H. Green (Tel. 01 47 55 25 78)
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Air France vise le premier rang européen pour les liaisons
avec la Chine
PEKIN, 21 mai (AFP) - Air France,
qui s'apprête à ouvrir une sixième liaison hebdomadaire
entre Paris et Pékin, vise le premier rang des compagnies aériennes
européennes pour les vols entre l'Europe et la Chine, en comptant
avant tout sur la clientèle chinoise. "Nous nous
donnons un an pour devenir numéro un", affirme Eric Chatard, directeur
commercial d'Air France pour la Chine. La compagnie française
inaugurera le 1er juin un sixième vol hebdomadaire Paris-Pékin,
portant à 16 le nombre de ses liaisons entre la France et la Chine,
avec 3 vols à destination de Shanghaï et 7 sur Hong Kong.
Air France est actuellement dominée sur les liaisons Chine-Europe
par la compagnie allemande Lufthansa, qui dispose d'un vol supplémentaire
par semaine à destination de Pékin et Shanghaï.
"Le prochain objectif est d'obtenir une septième liaison hebdomadaire
sur Pékin, peut-être d'ici un an", espère Bernard
Aubreton, directeur général d'Air France pour la Chine. "Air
France a l'ambition de devenir la compagnie européenne préférée
des Chinois", explique-t-il. Pour fidéliser la clientèle
chinoise, qui représente 60% des
passagers en classe économique, Air France va étrenner
sur Paris-Pékin son nouveau Boeing 777, dernier-né de la
flotte.
Les nouveaux appareils sont dotés sur chaque siège
d'un écran vidéo diffusant 12 programmes, dont un en Chinois,
les autres étant sous-titrés dans la langue de Confucius.
Les passagers pourront également choisir entre cuisine française
et chinoise, les menus, comme les journaux, étant également
offerts en chinois. A bord, chaque vol emportera une interprète
français-chinois et les passagers seront accueillis à l'aéroport
Charles-de-Gaulle par du personnel sinophone qui pourra faciliter leurs
formalités d'accès en France ou bien leur correspondance
sur un autre vol. "Dans les deux heures qui suivent l'atterrissage,
les passagers
pourront prendre à Charles-de-Gaulle une correspondance avec
50 autres vols sur d'autres destinations européennes importantes
comme Londres, Rome, Bruxelles, Milan ou Munich", souligne M. Aubreton.
Le Boeing 777 permettra d'acheminer quotidiennement 270 passagers dans
les deux sens, en remplacement des Boeing 747 qui transportaient
jusqu'à présent entre 250 et 390 passagers selon les
versions. La compagnie refuse d'indiquer le taux de remplissage
de ses
appareils, mais estime que le cap des 300.000 passagers sera dépassé
cette année sur les trois destinations chinoises.
"Avec six vols par semaine, nous augmentons sensiblement
notre capacité sur Paris-Pékin, ce qui permet de répondre
à la hausse de la demande", assure M. Aubreton. Air
France est en concurrence sur Paris-Pékin avec la compagnie
chinoise Air China et sur Paris-Shanghaï avec China Eastern Airlines,
qui pratiquent en général des tarifs inférieurs à
ceux du transporteur français et disposent du même nombre
de vols. Mais la clientèle chinoise est de plus en plus
disposée à payer la différence pour s'offrir les prestations
d'Air France, affirment les responsables de la compagnie. Les
compagnies chinoises, victimes d'une crise de croissance aggravée
par la dépression générale en Asie, ont vu leur taux
de remplissage
tomber l'an dernier aux alentours de 54% pour l'ensemble de leurs lignes
intérieures comme internationales.
La Chine achète des voitures Alstom pour le métro de
Shanghaï (AP, 20/5/99)
Les bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie ne semblent pas affecter
les contrats commerciaux de la Chine. L'agence officielle Xinhua a annoncé
mercredi soir que la ville de Shanghaï avait signé un contrat
de 1,3 milliard de FF (198,48
millions d'euros) avec la firme française Alstom portant sur
l'achat de voitures pour son métro. Le contrat implique des partenaires
chinois, précise Xinhua avant d'ajouter que les rames Alstom disposent
de la technologie la plus en pointe et sont les plus efficaces en matière
d'économie d'énergie. Les rames Alstom sont destinées
à équiper l'une des trois lignes de métro en construction
à Shanghaï, la capitale économique du pays. La France
est membre de l'OTAN dont les avions ont bombardé l'ambassade de
Chine à Belgrade, le 7 mai dernier. Ce bombardement avait déclenché
de violentes manifestations à Pékin et dans d'autres grandes
villes mais les dirigeants chinois avaient assuré que cela n'affecterait
pas les relations commerciales de la Chine.
Chine: Alstom met un pied dans le métro et rêve du TGV
Shanghaï-Pékin
PARIS, 18 mai (AFP) - Alstom, qui a signé mardi
le contrat définitif de vente de 28 rames pour la troisième
ligne du métro de Shanghaï, espère être en bonne
position pour équiper d'autres villes chinoises et rêve de
vendre un jour le TGV sur la ligne Shanghaï-Pékin.
Outre la qualité de son produit et ses efforts en matière
d'implantation locale --Alstom a créé une société
à Shanghaï où seront fabriqués les systèmes
de propulsion de ses rames--, le groupe français a bénéficié
d'un sérieux coup de pouce de l'Etat français qui lui permet
d'accéder à un marché où il était absent,
a déclaré le pdg Pierre Bilger lors de la signature de la
convention de financement au ministère de l'économie et des
finances. Sur un contrat global de 1,3 milliard de FF (200
M EUR), le financement est assuré à hauteur de 648 MF (98,79
M EUR) par un prêt de l'Etat français à des conditions
très favorables réservées aux pays en voie de développement,
et pour 432 MF (65,86 M EUR) par un syndicat bancaire bénéficiant
de la garantie d'assurance-exportation de la Coface. L'ambassadeur
de Chine en France, M. Wu, a salué l'opération qui montre
la "volonté politique des deux gouvernements de renforcer la coopération".
Lors de la construction de la deuxième ligne de métro à
Shanghaï, le groupe français estime avoir souffert des
conséquences du contrat de vente d'avions de combat français
Mirage 2000-5 à Taïwan qui avait déclenché la
colère de Pékin. M. Wu a souligné les
énormes besoins de la Chine en matière de métro.
Shanghaï, qui construit actuellement sa troisième ligne
(65 km), a prévu au total la construction de 562 km de lignes nouvelles
, a-t-il dit. Plus globalement la Chine, qui compte 40 villes
de plus d'un million d'habitants, prévoit d'investir 35 milliards
de dollars dans les années à venir pour les métros,
a-t-il dit. Alstom compte notamment sur trois projets de métro,
qui ont déjà été
approuvés par la planification chinoise, à Nankin, Guanghzou
(ex-Canton) et Shenzhen. "C'est notre première incursion
dans le métro en Chine, mais notre volume d'affaires constant avec
ce pays dans nos autres domaines d'activités (énergie notamment)
est de 500 à 700 millions de dollars par an environ", a par ailleurs
souligné M. Bilger. Derrière le transport urbain
se profile également l'énorme projet de TGV entre Shanghaï
et Pékin, qui reste pour l'instant à l'état de plan.
Pour cette ligne, qui ferait 1.300 km, Alstom se déclare évidemment
"très intéressé". "Nous suivons avec attention le
développement de ce projet", a dit M. Bilger. "Pour une offre de
cette importantce, nous présenterions un projet commun avec notre
concurrent allemand Siemens au
sein d'un groupement baptisé Eurotrain", a-t-il dit. "Il faut
une véritable offre européenne pour un projet de cette taille",
a-t-il dit.
La Chine compte étendre son réseau de métros
à Shenzhen, Nankin (Reuters, 20/5/99)
Le gouvernement chinois a donné son feu vert à la mise
en oeuvre de la première tranche de la construction de métros
à Shenzhen, dans la zone économique spéciale du Sud,
ainsi qu'à Nankin, dans le sud-est du pays, rapporte jeudi le China
Daily. Le Conseil d'Etat (gouvernement) a approuvé la première
phase du projet de métro de Shenzhen et de Nankin, ce qui laisse
présager que la Commission nationale de planification du développement
approuvera les projets de métro de 15 autres villes, ajoute le quotidien
en langue anglaise. La Chine va allouer 140 milliards de yuans (17 milliards
de dollars) à ces projets en gestation, qui porteront à 430
km la longueur totale des lignes de métro dans le pays. A l'heure
actuelle, la longueur totale des lignes de métro dans les villes
de Pékin, Shanghai, Canton et Tianjin ne s'élève qu'à
78 km. La compagnie française Alstom a remporté mardi un
contrat visant à fournir au métro de Shanghai 28 rames de
six voitures, d'une valeur totale de 203 millions d'euros (216 millions
de dollars).
La Chine est prête à ouvrir ses chemins de fer aux investisseurs
étrangers, afin de répondre aux énormes besoins
du réseau, a indiqué le ministère chinois des Chemins
de fer. Selon la presse chinoise, le gouvernement central prévoit
de recueillir sur cinq ans 1,2 milliard de dollars de capitaux étrangers
afin "d'obtenir de la technologie de pointe et accélérer
la construction des voies ferrées". Cette somme représente
moins de 3% des 42 milliards de dollars destinés au secteur sur
la même période, dans le cadre des colossaux investissements
prévus par la Chine dans les infrastructures. Le réseau ferré
chinois doit atteindre 70.000 km en 2002 contre 66.000 km actuellement.
(Les Echos, 16/11/98)
Les investissements directs étrangers en Chine
Ferroviaire + Mitsubishi et Hyundai vont équiper le métro
de Hong Kong (La
Tribune, 10/11/98)
Les groupes japonais Mitsubishi et sud-coréen Hyundai
ont remporté conjointement un contrat chiffré à 16
milliards de yens (728 millions de francs) pour livrer 104 wagons
au métro de Hong Kong. Le contrat a été attribué
à un consortium réunissant Mitsubishi Corp., Mitsubishi
Electric et Hyundai Precision Industry.
Alstom rafle à Siemens le troisième métro de
Shanghai (La
Tribune, 28/9/98)
Le constructeur a signé une lettre d'intention pour ce projet
de 1,2 milliard de francs. Siemens avait remporté les deux
premières lignes de métro.
Pierre Bilger, patron d'Alstom, a poussé un soupir de
soulagement en signant vendredi une lettre d'intention avec la société
chinoise Mass Transit Pearl Line Development Corp. pour la fourniture du
troisième métro de Shanghai, d'une valeur de 1,2 milliard
de francs. La veille, rien n'était joué, et les négociateurs,
qui travaillaient sur le projet depuis deux ans, commençaient
à douter de la possibilité d'aboutir avant la fin de la visite
de Lionel Jospin.
Crédits subventionnés. Or le temps pressait :
pour les Français, il fallait prendre de court le concurrent allemand
Siemens, bénéficiaire des deux premières lignes du
métro de Shanghai, en proposant aux Chinois des prêts
subventionnés. « A la veille des élections allemandes,
toutes les décisions de financement public étant gelées,
nous étions dans une situation idéale » , confie un
responsable du dossier. Dès son arrivée à Pékin,
Lionel Jospin a donc abordé le sujet avec le Premier ministre
chinois, Zhu Rongji. En apportant un coup de pouce important au financement
du projet, sous la forme de crédits subventionnés (40 % du
total).
De son côté, Alstom a consenti un gros effort en
s'engageant à produire sur place et à assembler une partie
des 144 voitures : le taux de localisation doit passer de 10 % à
60 % de la valeur industrielle en fin de contrat. Côté
calendrier, les travaux de la ligne devraient être achevés
à la fin de l'année, la mise en service commerciale étant
prévue en juillet 2000. Si la signature de la lettre d'intention
constitue un pas décisif, les négociations commerciales
doivent être poursuivies, et Alstom n'est pas à l'abri d'une
contre-offensive allemande. Le projet doit encore obtenir le feu
vert de la Commission d'Etat au Plan et au Développement à
Pékin. Toutefois, assure-t-on côté français,
la présence de Lionel Jospin et du maire de Shanghai à la
cérémonie de signature, vendredi dernier, rend improbable
une volte-face chinoise. Et chez Alstom, on qualifiait hier « d'extrêmement
faible la probabilité que ce contrat soit remis en cause ».
Alstom devrait donc mettre fin à l'hégémonie
de Siemens sur ce marché. Grâce à la création
prochaine de deux joint-ventures avec la société Shanghai
Electric, l'industriel français espère accroître ses
chances de remporter de nouveaux succès à Canton, Pékin
ou Shenzen. « Le marché du métro chinois représente
5.000 voitures sur les dix prochaines années, soit 2 milliards
de francs par an », estime Pierre Lenfant, vice-président
d'Alstom. Le groupe surveille aussi attentivement la réalisation
d'une ligne à grande vitesse entre Shanghai et Pékin. Un
projet pour lequel les industriels européens proposeraient
une offre commune, face aux Japonais. Alstom et Siemens se retrouveraient
notamment main dans la main sur ce projet.
Le
port de Hong Kong entend conserver sa suprématie sur le trafic de
conteneurs (La Tribune ,
21/08/98)
Le premier port du monde va être doté d'un neuvième
terminal pour le trafic de conteneurs. Avec ce projet de 7,8 milliards
de francs, il entend confirmer sa suprématie face à Singapour.
Et se prémunir de la concurrence des ports chinois.
Alstom
conforte ses positions en Chine (La
Tribune , 14/08/98)
Le groupe franco-britannique va créer deux sociétés
communes dans les transports urbains. Il négocie des opérations
similaires pour fabriquer des pièces pour les trains. En se dotant
d'un outil de production en Chine, Alstom compte répondre à
ses gigantesques besoins de transports collectifs.
Ferroviaire : Construction d'une ligne de chemins de fer à
Shanghai (La Tribune , 10/08/98)
Le gouvernement chinois a donné son accord pour la construction
d'une ligne de chemins de fer desservant l'est de Shanghai et d'un
coût estimé à un milliard de dollars (6 milliards de
francs). Des entreprises françaises et allemandes sont en négociations
pour la fourniture des trains devant rouler sur cette ligne qui devrait
entrer en service en juillet 2000.
Infrastructures + GEC Alsthom bien placé pour remporter le
métro de Shanghai (La Tribune, 3/4/98)
La mairie de Shanghai est favorable au projet. Un accord de principe
pourrait intervenir la semaine prochaine à Paris. Bercy est prêt
à financer sur protocole la part française d'environ 1,2
milliard de francs.
GEC-Alsthom a de plus obtenu le financement, sur protocole, d'un projet
attribué en décembre par les autorités chinoises,
pour la fourniture de trois chaudières d'incinération destinées
à la zone nouvelle de Pudong à Shanghai. Dans ce contrat
de 30 millions de dollars, GEC-Alsthom est associé à Ingeurop
(Lyonnaise des Eaux). A moyen terme, GEC-Alsthom entend participer à
un appel d'offres pour la fourniture de tramways à Shanghai.
L'entreprise se présentera aussi aux appels d'offres pour un train
à grande vitesse entre Shanghai et Nankin.
Corée du Sud
Premiers essais pour le TGV sud-coréen (AFP, 16/12/99)
Le TGV sud-coréen, qui a connu plusieurs années de retard
et de nombreux dépassements de budget, a fait ses premiers essais
jeudi, atteignant la vitesse de 213 kilomètres heure. Le président
de la Corée du Sud, Kim Dae-Jung, et plusieurs centaines d'officiels
ont bravé le vent et la pluie pour assister à cette démonstration
inaugurale sur un tronçon de 137 kilomètres au sud de Séoul.
Cette ligne de TGV est le plus gros projet de génie civil jamais
lancé en Corée du sud. Le projet, qui a opté pour
le système de train à grande vitesse français, s'élève
à 16.3 milliards de dollars US et comprend 5 sociétés
française, dont le groupe Alstom (Paris: 12019.PA - actualité)
, et 7 compagnies sud-coréennes. La liaison en TGV de la capitale
sud-coréenne, Séoul, à la ville portuaire de Pusan,
au sud, devait être achevée l'an dernier, mais des problèmes
techniques dans la construction de la ligne ont retardé le projet
de six ans. Ce n'est donc qu'à partir de 2004 que le TGV devrait
transporter chaque jour 520 000 passagers à travers le pays, à
une vitesse maximum de 300 kilomètres heure. Toutefois, le projet
global, qui prévoit la construction d'une ligne longue de 412 kilomètres,
ne sera achevé qu'en 2010. Il doublera la capacité quotidienne
de transport, actuellement de 200 000 passagers, et réduira la durée
du trajet de deux heures. Le TGV devrait également influer sur le
coût et la capacité de transport de marchandises de ce pays
au relief accidenté. Le relief de la Corée du sud est constitué
à 70% de montagnes, ce qui rend lent et coûteux le transport
entre Pusan, le principal port du pays, et Séoul, où habitent
les deux tiers de la population. Le paysage accidenté de ce pays
a d'ailleurs été la cause principale des nombreux retards
qu'a connu ce projet. Ils sont aussi à
l'origine de son coût élevé, multiplié par
trois par rapport au budget initial. La date d'achèvement du chantier
a été reportée deux fois, d'abord à 2001 puis
à 2004, en raison de la modification du tracé, également
imputable à la médiocrité de la main d'oeuvre sud-coréenne.
La Corée du sud a d'ailleurs fait appel par la suite à des
sociétés étrangères pour pallier les erreurs
des entrepreneurs locaux, impliqués de surcroît dans des affaires
de corruption au sein de ce gigantesque chantier. Les trois quarts de la
ligne ferroviaire, soit 301 kilomètres, sont constitués de
83 tunnels et de 148 viaducs construits au-dessus ou sous les nombreuses
montagnes du pays. D'autres obstacles ont retardé la concrétisation
du projet, parmi lesquels les conditions climatiques de l'hiver sud-coréen
ou la chute du won qui a provoquée par la crise financière
de 1997.
ALSTOM : Ouverture officielle du premier tronçon de la ligne
à grande vitesse du TGV coréen (PRline, 20/12/99)
ALSTOM et la Korea High Speed Rail Authority (KHRC) annoncent que le
TGV coréen, appelé dorénavant KTX, a roulé
sur un
premier tronçon de la ligne à grande vitesse Séoul-Pusan.
Cette section de ligne a été inaugurée officiellement
aujourd'hui 16
décembre 1999 en présence du Président de la République
de Corée, Dae Jung Kim. Le tronçon, destiné à
servir de voie d'essais, comprend une section de 34,4 km, qui sera prochainement
portée à 52 km. Pendant les 52 prochains mois, les 46 rames
KTX seront testées sur la voie d'essais au fur et à mesure
de leur livraison. La vitesse sera progressivement portée de 40
km/h à 300 km/h pour assurer la totalité des programmes de
test prévus, avant la réception définitive du matériel
par la KHRC. Fruit d'une étroite coopération entre ALSTOM
(Paris: 12019.PA - actualité) et la KHRC, le projet TGV Corée
se déroule conformément aux engagements et dans les délais
prévus au calendrier. Les travaux de génie civil, de pose
des voies, d'installation de la caténaire, d'une partie de la signalisation,
des télécommunications et des sous-stations électriques
ont été terminés en octobre 99, pour le premier tronçon
de la voie d'essais. Douze rames sur les 46 prévues au contrat sont
construites en France par ALSTOM, qui pilote également la fabrication
des 34 rames en Corée du Sud. Les trois prochaines années
devraient être marquées par un avancement rapide du projet
: 61 % des travaux seront terminés d'ici l'an 2000, 80% en 2001
et 91% fin 2002. Le service commercial entre Séoul et Taejon doit
débuter, comme prévu, en décembre 2003. A partir d'avril
2004, les trains KTX relieront Séoul à Pusan, le trajet Taegu-Pusan
étant effectué sur la ligne existante électrifiée.
Cette inauguration fait de la Corée du Sud le huitième pays
au monde à posséder un système ferroviaire TGV et
le premier pays d'Asie à utiliser cette technologie.
Relations presse :
I. Baudelaire / S. Gagneraud (Tel. 01 47 55 22 71)
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Feu vert sud-coréen au projet de TGV (La Tribune, 8/4/98)
Le projet sud-coréen de train à grande vitesse (TGV)
a obtenu hier le feu vert du nouveau gouvernement en dépit des
résistances liées au surcoût et aux retards dans la
mise en oeuvre de ce projet très controversé, en panne en
raison de la crise financière du pays. Le Premier ministre,
Kim Jong-Pil, a toutefois demandé au ministre des Transports de
présenter d'ici à juillet un nouveau rogramme de travaux,
« cohérent et transparent », pour la réalisation
de ce projet impliquant le groupe français GEC-Alsthom. «
Etant donné nos difficultés économiques, il est inévitable
de changer les plans de construction d'origine », a-t-il souligné.
Le coût de ce projet très contesté est estimé
à 22.000 milliards de wons (95,2 milliards de francs), soit 5.000
milliards de wons de plus que prévu. Citant le faible rendement
et les coûts sans cesse croissants de la construction, l'un des
participants à la réunion ministérielle a proposé
de reprendre le projet à zéro. Mais les responsables des
transports et des chemins de fer ont plaidé en faveur de la
relance de ce projet qui permettra de décongestionner le trafic
entre la capitale Séoul et le port de Pusan, au Sud.
GEC-Alsthom avait remporté un contrat de 2,1 milliards
de dollars (12,9 milliards de francs) pour la fourniture du matériel
roulant et des équipements électriques. Il doit livrer au
total 46 rames - dont douze fabriquées en France - d'ici à
1999.
La
Corée du Sud veut réexaminer le projet de TGV. (La
Tribune, 23/3/98)
Le président Kim Dae-jung annonce que son gouvernement va réexaminer
le projet. Pour l'instant, seules les infrastructures sont mises
en cause. GEC-Alsthom commence cette semaine à livrer les premières
rames.
Inde
Mecaplast s'implante en Inde (La
Tribune 24/7/98)
MECAPLAST (752 millions de francs de chiffre d'affaires),
l'un des leaders européens pour la conception et la fabrication
de pièces sous-capot moteur (admission d'air, cartérisation
moteur et filtration), prend 50 % de participation dans le groupe indien
Mutual Industry. Cet accord donne naissance à un joint-venture qui
prend le nom de Mutual Mecaplast Ltd. Il fournira aux constructeurs
implantés en Inde une gamme de produits notamment dans les fonctions
d'habillage intérieur (tapis de sol, ébénisteries,
tablettes arrières, module de porte, habillage de coffre...). Mutual
Mecaplast pourrait réaliser 200 millions de francs de chiffre
d'affaires dès 2000.
Japon
Un consortium japonais bat Eurotrain pour emporter le marché
du train à grande vitesse à Taïwan (AP, 13/6/2000)
Un consortium japonais a emporté mardi le marché de la
construction du réseau de train à grande vitesse à
Taïwan, qui était convoité par le consortium européen
Eurotrain, mené par l'Allemand Siemens et le Français Alsthom.
Le contrat doit être signé le mois prochain. Le coût
total du projet est évalué à 430 milliards de dollars
taïwanais (environ 92 milliards ff; 14 milliards d'euros). Taiwan
High Speed Rail a expliqué avoir choisi le consortium japonais,
emmené par Mitsui, car les offres demaintenance et de financement
étaient meilleures. La compagnie a également insisté
sur le bon bilan des trains à grandes vitesse japonais, en circulation
depuis 35 ans. C'est la première fois que cette technologie est
exportée. La compagnie taïwanaise avait initialement choisi
Eurotrain avant d'accorder en décembre dernier au consortium japonais
le droit de négocier le contrat en priorité.Le réseau
ferroviaire à grande vitesse de Taïwan, 345km de voies, utilisera
le dernier modèle japonais de train à grande vitesse, le
Nozomi 700E qui entrera en circulation en mars. Les autorités espèrent
voir fonctionner le réseau avant fin 2005.
Nippon Express et Federal Express devraient s'allier sur une série
de transports internationaux, a annoncé le premier transporteur
rapide japonais, qui en profitera pour étendre sa zone de couverture
étrangère au réseau international de Federal Express,
deuxième transporteur américain. (Les chos, 30/11/98)
Ferroviaire
- Le Shinkansen japonais lance un défi au TGV en Chine (La
Tribune , 24/08/98)
Les Japonais n'ont jamais réussi à exporter leur train
à grande vitesse. Pour obtenir la ligne Pékin-Shanghai face
au consortium Alstom-Siemens, ils proposent un prêt de 4,2 milliards
de francs aux Chinois.
Taiwan
Futur TGV de Taiwan: les Japonais paraissent marquer un point décisif
contre les européens Alstom et Siemens pour les rames et la signalisation
(AFP, 28/12/1999)
Un consortium japonais emmené par le groupe Mistsubishi Heavy
a apparemment marqué mardi un point décisif face au consortium
franco-allemand Alstom -Siemens pour la fourniture des rames et des systèmes
de signalisations et communications du futur TGV de Taïwan.
Taïwan High Speed Rail Corp (THSRC), le groupe en charge du projet,
a annoncé mardi l'attribution de ce
contrat -- qui faisait l'objet d'une compétition féroce,
notamment en matière de crédits financiers, entre
Japonais et Européens -- au consortium japonais, qui a pour
référence le Shinkansen.
Le président de THSRC George Liu a toutefois adressé
un avertissement voilé. "Les deux parties doivent régler
les détails du contrat d'ici la fin du mois de janvier, autrement
nous nous tournerons vers le consortium (rival) Eurotrain" qui regroupe
les Européens, a-t-il dit à la presse locale. THSRC a refusé
de révéler le montant du contrat qui a été
estimé à plus de 70 milliards de dollars de Taïwan (2,2
milliards d'euros). Eurotrain (association d'Alstom et de Siemens) a immédiatement
annoncé qu'il allait "faire valoir ses droits". Car il avait été
présélectionné il y a deux ans comme "meilleur soumissionnaire"
et a donc droit à des indemnisations en vertu du protocole d'accord
signé à l'époque, selon une porte-parole d'Alstom.
Le consortium européen "reste persuadé que son offre est
la meilleure" Taïwan, ajoute Alstom en qualifiant la décision
taïwanaise de "surprenante".
La France et l'Allemagne iront défendre le TGV à Taïwan
en janvier (AFP, 12/11/99)
Le ministre français des Transports et le ministre allemand
de l'Economie se rendront à Taïwan en janvier dans le cadre
d'un marché d'appel d'offres de trois milliards de dollars où
le TGV est en concurrence avec une firme japonaise pour un projet de train
à grande vitesse. Selon un responsable du consortium Eurotrain,
qui regroupe le français Alstom et l'allemand Siemens, les ministres
français Jean-Claude Gayssot et allemand Werner Mueller se rendront
à Taïwan en janvier mais à des dates différentes.
Pour ce projet, qui prévoit de relier par train rapide Taipei à
Kaohsiung, situé à 340 kilomètres au sud de la capitale
taïwanaise,
Eurotrain est en compétition avec la firme japonaise Shinkansen.
M. Gayssot devait se rendre à Taïwan ce mois-ci, mais il a
annulé son déplacement alors qu'un scandale de commissions
sur la vente de six frégates militaires à Taïwan en
1992 connaissait de nouveaux rebondissements. Le Shinkansen semble mieux
convenir à Taïwan que le TGV européen, indique-t-on
à Taipei, mais le Japon, pour ne pas froisser Pékin, n'a
pas souhaité avoir de contacts officiels avec Taïwan. Eurotrain
a pour sa part renouvelé sa promesse de prendre une participation
de 5% aux investissements dans le projet qui serait suivie d'un deuxième
apport du même montant. Le train rapide entre Taipei et Kaohsiung
doit transporter 100 millions de passagers par an, soit le double de la
fréquentation habituelle en Europe pour une ligne de cette distance.
Bien que la Société des Trains Rapides de Taïwan (THSRC)
doive prendre une décision préliminaire fin décembre
entre Eurotrain et Shinkansen, la société qui n'aura pas
emporté le marché pourra encore faire valoir son offre en
janvier, date de la visite des ministres français et allemand. Un
responsable de la THSRC a affirmé qu'aucune pression politique de
la part du gouvernement de Taipei n'interviendrait dans son choix, qui
serait uniquement conditionné aux exigences de ce marché.
Certains observateurs mettent cependant en doute les affirmations de la
THSRC, qui a récemment demandé au gouvernement un soutien
financier supplémentaire. Des médias locaux ont d'autre part
affirmé que Taïwan pourrait utiliser ce marché comme
monnaie d'échange pour obtenir par la suite des contrats d'armes
et des appuis politiques. En 1992, la France avait signé avec Taïwan
un contrat de 4,8 milliards de dollars pour la vente de six frégates
militaires et l'année
suivante un autre contrat de 3,8 milliards de dollars portant sur 60
Mirage 2000-5. Ces contrats avait provoqué la colère de Pékin,
qui avait à l'époque ordonné la fermeture du consulat
français de Guangzhou (sud de la Chine). Il a officiellement rouvert
en 1997. En 1994, la France et la Chine ont signé un accord dans
lequel la France s'est engagée à ne plus armer Taïwan.
Taiwan lance un appel d'offres pour le génie civil de son
futur TGV (La
Tribune 15/9/98)
Taiwan va lancer le mois prochain des appels d'offres pour répondre
aux besoins de génie civil liés au lancement de son
train à grande vitesse. Le contrat porte sur un montant total de
12,6 milliards de dollars (71 milliards de francs), a annoncé
hier un porte-parole de la Taiwan High Speed Rail Corp. (THSRC). Le THSRC
a invité 21 firmes dont 2 locales, 1 britannique, 1 allemande,
1 japonaise, 1 française et 1 italienne à se manifester.
Le projet de construction de 340 kilomètres de voie pour train
à grande vitesse, devant relier la capitale Taipei à la ville
de Kaohsiung (sud), inclut 10 appels d'offres, fixés chacun
de 10 à 20 milliards de dollars taiwanais (1,65 et 3,3 milliards
de francs). Deux à trois compétiteurs devraient se révéler
sur chaque appel d'offres. Alsthom et Siemens AG envisagent de prendre
une participation dans le projet. n
Le gouvernement taiwanais donne le coup d'envoi du futur TGV
(La Tribune
24/7/98)
Le gouvernement de Taipei a signé hier le contrat de concession
de son futur TGV. Le projet est évalué à 69 milliards
de francs. + Le consortium Alstom-Siemens, qui avait déjà
été sélectionné, doit encore engager de délicates
négociations financières.
Le projet de TGV taiwanais repart de l'avant (La
Tribune 6/7/98)
Le groupement Taiwan High Speed Rail Consortium (THSRC), retenu
par Taipeh à l'automne dernier, a indiqué samedi être
prêt à signer, le plus tôt possible, le traité
de concession relatif au projet de TGV taiwanais (programme de plus de
100 milliards de francs). Contre toute attente, la présidence du
THSRC avait refusé de le signer mer- credi, affirmant alors que
le ministère des Transports taiwanais n'avait pas honoré
au dernier moment ses garanties sur les acquisitions foncières.
Ce retournement de situation est intervenu après la désignation
d'un médiateur par le Premier ministre taiwanais, Vincent Siew,
chargé de résoudre le contentieux entre le gouvernement et
le consortium.
Une chicane financière sur le parcours du TGV taiwanais (La
Tribune 3/7/98)
Attendue pour le 1er juillet, la signature du traité de concession
a été reportée. Taipei n'exclut pas de revenir sur
le choix du concessionnaire. La question du financement de ce projet
de plus de 100 milliards de francs n'est pas réglée.
Le projet de TGV taiwanais paraissait rondement mené. En début
de semaine, la signature du traité de concession était plus
que jamais d'actualité, en dépit de la crise asiatique
et de la récente catastrophe ferroviaire allemande d'Eschede (notre
édition du 30 juin). Patatras ! La machine s'est grippée
à la dernière minute, et, au lendemain de l'échéance
du 1er juillet, le projet tourne à la confusion. La signature du
traité de concession est officiellement reportée et Taipei
pourrait revenir sur le choix du concessionnaire. Le prolongement des
négociations pourrait retarder d'un an, voire plus, la mise en service
de la ligne de 345 kilomètres, qui devait relier en 2003 Taipei
à Kaoshuing, le grand port taiwanais. Les discussions entre
les autorités taiwanaises et le groupement Taiwan High Speed Rail
Consortium (THSRC), retenu à l'automne dernier comme meilleur
soumissionnaire à l'issue d'un appel d'offres, ont achoppé
sur l'aspect le plus délicat de ce programme chiffré
par Taipei à une centaine de milliards de francs : son financement.
Le THSRC a refusé de signer le mémorandum que venaient
de lui adresser les autorités, le ministère des Transports
n'ayant finalement pas, semble-t-il, honoré ses garanties pour
l'acquisition de terrains nécessaires au projet, soit un investissement
de 22 milliards de francs.
« Nous avons reçu par fax un document révisé
et nous avons ressenti qu'il violait le principe de l'honnêteté
», a déclaré le président du THSRC, Nita
Ing. « Nous sommes soucieux quant à la capacité et
à la résolution du gouvernement », a-t-il indiqué,
tout en soulignant que le projet n'était pas abandonné.
Industrie française. Si le dialogue n'est pas rompu,
il risque d'être d'autant plus difficile que les autorités
taiwanaises ont fait part de leur intention de relancer la candidature
du consortium Chunghua High Speed Rail, écarté fin 1997.
Comme pour mieux faire monter la pression, le patron de ce groupement,
Benny Hu, a estimé qu'il fallait privilégier sa candidature.
Ce coup de théâtre reporte la finalisation des
discussions relatives à la fourniture du système ferroviaire
et à son exploitation, qui devait débuter le 1er juillet.
Et un éventuel échec définitif du THSRC constituerait
une mauvaise nouvelle pour le groupement Eurotrain, qui réunit
les deux constructeurs ferroviaires européens Alstom et Siemens.
Le volet industriel du projet de TGV taiwanais version THSRC
porte sur un programme d'environ 24 milliards de francs avec, entre autres,
la réalisation de 45 rames de 12 voitures pour Eurotrain. Cela représente
environ 12 millions d'heures de travail, dont près de la moitié
pour Alstom, qui détient 60 % du groupement Eurotrain, et
ses fournisseurs. La montée en charge devait intervenir à
compter de 2000 pour une industrie française aujourd'hui confrontée
à une baisse sensible de son activité. Alstom et ses fournisseurs
auraient commencé à réaliser des voitures à
deux étages, sur la base du TGV Duplex. Siemens aurait fourni les
motrices de son ICE. Quant au volet exploitation, il doit associer
le géant taiwanais Evergreen, chef de file du THSRC, à la
SNCF et à la Deutsche Bahn. Si Taipei écartait cette solution
européenne inédite, les Taiwanais auraient droit à
un... Shinkansen japonais.
Projet + Le TGV GEC-Alsthom-Siemens pour Taiwan pointe son nez
(La
Tribune 5/5/98)
Les deux constructeurs ferroviaires ont réalisé
hier la démonstration officielle de leur train à grande vitesse
commun destiné à Taiwan. Ce projet, qui doit être finalisé
d'ici à la fin de l'année, s'élève au total
à 106 milliards de francs. Le train à grande vitesse GEC-Alsthom-Siemens
destiné à Taiwan est sur les rails. Les deux constructeurs
ont présenté, hier en Allemagne, une rame de démonstration
de leur projet commun aux autorités de Taipei, en présence
du ministre allemand de l'Economie et de hauts responsables du ministère
des Transports français. Ce train était constitué
d'une motrice de l'ICE allemand et de voitures à deux étages
du TGV duplex, qui circule entre Paris et Lyon.
Coût astronomique. Effectuée à la demande de Taipei,
cette démonstration a validé l'architecture du futur TGV
taiwanais. Le train de démonstration a confirmé, entre Göttingen
et Hanovre, qu'il pouvait circuler à plus de 300 km/h. Ce test intervient
en pleine négociation entre Taipei et le consortium Taiwan High
Speed Rail Consortium (THSRC), auquel appartient le groupement Eurotrain
(GEC-Alsthom 60 % et Siemens 40 %). Outre Eurotrain, THSRC réunit
des entreprises taiwanaises, Evergreen - son chef de file -, Fubon Insurance,
Continental Engineering, Pacific Electric Wire & Cable et Teco. Au
coeur des discussions, un projet de 14 milliards de dollars (84 illiards
de francs), dont 4 milliards pour la partie système fournie par
Eurotrain. Il s'agit de réaliser, puis d'exploiter - à partir
de 2003 - dans le cadre d'une concession de trente-cinq ans une ligne de
345 kilomètres reliant Taipei à Kaoshiung, (sud-est
de Taiwan). Le coût astronomique du projet s'explique par la nécessité
de réaliser d'importants travaux de génie civil, la
ligne passant dans des zones inondables. En incluant les acquisitions
foncières, la facture s'élève à 106 milliards
de francs.
Les industriels d'Eurotrain devront y mettre de leur poche, en concrétisant
leur participation au consortium THSRC par un apport en capital.
La fourniture du système ferroviaire prévoit notamment la
réalisation de 45 rames de 12 voitures par GEC-Alsthom et
Siemens, soit environ 10 millions d'heures de travail, dont près
de la moitié pour le groupe franco-britannique et ses fournisseurs.
La montée en charge devrait intervenir en 2000 dans les usines
françaises de GEC-Alsthom et de ses fournisseurs.
Bonne nouvelle. Il s'agit là d'une bonne nouvelle, notamment
pour De Dietrich, appelé à rejoindre GEC-Alsthom.
Par ailleurs, Eurotrain pourrait faire appel à l'autre grand
constructeur Adtranz (filiale de Daimler-Benz et d'ABB).
Pour l'exploitation de la ligne, il est prévu une coopération
entre Evergreen et le couple SNCF-Deutsche Bahn. Le trafic est estimé
à 80 millions de passagers trois ans après la mise en service
et la capacité de transport à 120
millions de personnes - six fois le trafic Paris-Lyon. Dans une phase
ultérieure, celle-ci pourrait atteindre 200 millions de passagers. |