Pensions-Retraite en Asie


Les retraites au Japon en évolution permanente (AFP, 17/4/99)
Le système de retraites au Japon est caractérisé, comme en France, par un puissant rôle régulateur de l'Etat, mais le régime des salariés y est réexaminé, et parfois réformé, tous les cinq ans depuis 1954, rapporte un ouvrage qui vient de paraître à
la Documentation française. Jean-François Estienne insiste, dans "Réforme et avenir des retraites: les enseignements
de l'exemple japonais", sur l'évolution constante d'un système très centralisé où l'Etat gère, outre les régimes spéciaux, un régime de base qui couvre l'ensemble des 70 millions de Japonais âgés de 20 à 65 ans, et un régime complémentaire obligatoire pour tous les salariés.   "La concentration du pouvoir dans les mains de quelques fonctionnaires est contre-balancée, dans une certaine mesure, par une obligation de mise en oeuvre d'un processus quasi-permanent où les partenaires sociaux sont bien présents et actifs", selon une synthèse de l'ouvrage diffusée par la Caisse nationale d'assurance vieillesse, la Caisse des
dépôts et consignations et l'Observatoire des retraites, qui ont co-financé le livre.    Parmi les réformes récentes, le rapport cite la mise en place de la retraite de base universelle en 1985-86, d'un système de compensation entre les régimes en 1990, ou le recul programmé en 1994 de l'âge d'ouverture des droits à la retraite de base. Le système, singulièrement complexe, fait coexister des régimes d'Etat fonctionnant par répartition, des fonds de pension gérés paritairement, des "pécules" versés en une fois aux salariés au moment de leur départ à la retraite, qui s'élèvent souvent à plusieurs années de salaire, et enfin l'épargne individuelle en vue de la retraite, elle aussi considérable. Reste, pour l'auteur de ce livre, que les fonds de pension ont souvent été mal gérés.