Calligraphie
Initation à l'écriture chinoise
Chine-France : Reconnaissance chinoise pour le calligraphe français André Kneib (AFP, 18/4/99)
   Vingt ans après un accueil plutôt mitigé, la Chine a rendu hommage dimanche à André Kneib, un calligraphe français dont les oeuvres viennent de faire l'objet d'une premiere grande exposition personnelle au musée des Beaux Arts de Pékin.    "Les Chinois m'ont aujourd'hui totalement reconnu dans la pratique de la calligraphie chinoise" explique le calligraphe originaire de Moselle (nord-est) auprès de l'une de ses oeuvres préférées, le caractère "shu" peint en jaune, rouge et noir, et qui signifie tout à
la fois livre, écrire et calligraphie. Alors que la calligraphie traditionnelle chinoise a toujours été exclusivement réalisée à
l'encre de Chine, la "calligraphie peinte" d'André Kneib s'est progressivement imposée en Occident et en Asie, notamment à Hong Kong, au Japon, en Corée du sud et à Taiwan au cours des quinze dernières années. "J'ai introduit de la couleur dans la calligraphie parce que la couleur c'est la vie" note le calligraphe, qui se souvient des critiques adressées à son art au début des années 80 tant par les autorités que par le public chinois. Les choses ont bien changé aujourd'hui, comme le reconnait Bai Xu, un responsable de l'association des calligraphes chinois:  "M. Kneib a fait des percées dans le domaine de la couleur, du trait et de la forme. Sa passion et son obstination à comprendre la culture chinoise sont vraiment émouvantes" relève-t-il.  "Les Chinois reconnaissent désormais que ma calligraphie fait partie d'un courant moderniste qui s'installe dans le pays" renchérit André Kneib. En une semaine, près 4.000 personnes ont visité sa première exposition personnelle au Musée des Beaux Arts de Pékin où une soixantaine de ses oeuvres étaient exposées. La passion du calligraphe, qui partage sa vie entre Paris et l'Alsace, avait débuté à la fin des années 70 à l'occasion d'un séjour à Nankin (est) où il avait fait ses premières armes sous la direction du célébre maître calligraphe chinois Ding Hao. Il a aujourd'hui plus d'une trentaine d'expositions à son actif à travers le monde et peut s'enorgueillir d'avoir réalisé la décoration du sanctuaire du temple Konpoji de Nagahama, près de Kyoto au Japon.  Il doit effectuer une nouvelle exposition personnelle le mois prochain à la galerie Pascal Vanhoecke à Paris (du 20 mai au 12 juin)